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Pour fêter les deux ans de L’Amorce, les huit éditrices ont répondu à un questionnaire concocté par Martin Gibert. Avec plein d’émojis. Les nouvelles éditrices de l’Amorce se sont aussi prêtées au jeu en rejoignant l’équipe.
- Qui es-tu en moins de cent mots ? 🤦🏽♀️
- Quel est ton animal de chevet ? 🐲
- Quelle est ta distinction conceptuelle favorite ? 🧠
- Comment préfères-tu le riz ? 🍚
- Pourquoi es-tu antispéciste ? 😱
- Par rapport aux autres éditrices, tu es la plus quoi ? 💪🏽
- Un obstacle à surmonter. 👎
- Une raison d’espérer. 👍🏿
- Quel est le dernier sujet sur lequel tu as changé d’avis ? 🤔
- Qui est ton gourou ? 💟
- Quel est ton extrait préféré de l’an 2 de L’Amorce ? 😺
- Que souhaites-tu à L’Amorce pour son anniversaire ? 🧨
- Quelle est ta vertu favorite ? ✌🏽
Alexia Renard
Qui es-tu ? Une femme née en 1982 à Gouvieux, dans l’Oise (un département français), mesurant 161 cm, habitant au Québec depuis dix ans, très attachée à sa province d’adoption. Je fais un doctorat de science politique et je suis chargée de cours à l’université.
Animal de chevet. Les escargots. Je les trouve très gracieux.
Distinction conceptuelle favorite. La Politique avec un grand p et la politique avec un petit p.
Comment préfères-tu le riz ? Très cuit, presque collant. L’achat d’un autocuiseur a changé ma vie !
Pourquoi es-tu antispéciste ? Depuis que je suis toute petite, je me demande s’il est moral d’utiliser et de tuer les animaux. Aucune personne n’ayant été capable de me fournir une réponse satisfaisante, je n’ai pas eu le choix : je suis devenue antispéciste.
Par rapport aux autres éditrices, tu es la plus quoi ? La plus calée en politique fédérale canadienne.
Un obstacle à surmonter. L’excès d’orgueil. Je crois que c’est la source de pas mal de maux.
Une raison d’espérer. Mon fils, Théo.
Le dernier sujet sur lequel tu as changé d’avis. L’anarchisme.
Qui est ton gourou ? Ma directrice de thèse, que j’admire énormément, humainement et professionnellement.
Quel est ton extrait préféré de L’Amorce ? Le poème “Les enfants du charnier” de Nicolas Steffen, qui évoque la sidération qu’on ressent lorsqu’on découvre l’immensité du mal fait aux autres animaux. Voici quelques strophes :
“Ils lisaient les philosophes / Admiraient les artistes / Les artistes gesticulent / Et les philosophes ne veulent pas penser
Ils se sont réveillés / Les enfants du charnier / Ce qui marchait avant ne marche plus
Ils lisaient les philosophes / Admiraient les artistes / Il ne reste que des pitres / Au milieu du charnier”
Que souhaites-tu à L’Amorce pour son anniversaire ? De devenir aussi populaire qu’Amazon 🙂
Quelle est ta vertu favorite ? L’humilité (ce qui est un peu contradictoire avec ma réponse précédente, j’en conviens).
Axelle Playoust-Braure
Qui es-tu ? Insatiable lectrice de sciences sociales, nostalgique de Montréal, attirée par les idées contre-intuitives mais vraies, partagée entre refus de parvenir et ambition démesurée.
Animal de chevet. Le colibri. Non, je rigole.
Distinction conceptuelle favorite. La distinction entre un critère pertinent et un critère arbitraire, pour déterminer si on a affaire à un traitement justifié ou à une discrimination injuste. À la fois simple mais très importante, c’est une des bases pour comprendre le spécisme.
Comment préfères-tu le riz ? J’ai longtemps carburé aux galettes de riz nappées de chocolat noir (j’en mangeais généralement jusqu’à avoir mal au bide). Aujourd’hui, je pense que ça serait un bol de riz gluant et parfumé, gorgé de lait de coco au curry très épicé ! 😋
Pourquoi es-tu antispéciste ? Cause proximale : je le suis devenue par un concours de circonstances, un mélange de dispositions favorables, de lectures et de rencontres déterminantes. Ça m’est véritablement tombé dessus ! Cause ultime : pour en finir avec le spécisme, ce régime politique incroyablement arbitraire et injuste.
Par rapport aux autres éditrices, tu es la plus quoi ? Jeune.
Un obstacle à surmonter. Le manque d’imagination stratégique, et donc d’efficacité politique, lié à une vision court-termiste et autocentrée. Mais aussi le risque de « réinventer la roue » en oubliant d’aller se renseigner sur les méthodes et les succès du reste du mouvement.
Une raison d’espérer. Le fait qu’on a raison. Mais comme ça ne suffira pas, je mise beaucoup sur le développement d’une offre qualitative et accessible en viandes, laits et fromages végétaux. Je compte aussi sur l’agriculture cellulaire pour rendre la pêche et l’élevage obsolètes.
Le dernier sujet sur lequel tu as changé d’avis. Joker.
Qui est ton gourou ? Le Dr Greger (#DailyDozen 🥦) et Leah Garcés, présidente de Mercy for Animals.
Quel est ton extrait préféré de l’an 2 de L’Amorce ?
« Si une stratégie obtient le meilleur score en termes d’efficacité dans une étude expérimentale, cela ne veut pas dire que tou-te-s les militant-e-s doivent s’empresser d’y avoir recours. Le plus efficace pour un-e militant-e n’est pas nécessairement d’opter pour la stratégie considérée comme la plus efficace par une bonne étude scientifique ; c’est plutôt d’opter pour la stratégie la plus efficace n’ayant pas encore été mise en œuvre. » Harish Sethu, « Quand la hiérarchisation des stratégies militantes nous induit en erreur ».
Que souhaites-tu à L’Amorce pour son anniversaire ? Percer sur Twitter !
Quelle est ta vertu favorite ? Trois ex aequo : curiosité, bienveillance et gratitude.
Élise Desaulniers
Qui es-tu ? On me présente généralement comme la directrice générale de la SPCA de Montréal et comme autrice. Je me perçois plutôt comme la conjointe d’un gros chat jaloux et insécure, un peu trop obsédée par la téléréalité, l’efficacité et les particularités des différentes cuisines bouddhiques. 🤷🏻♀️
Animal de chevet. L’étoile de mer ⭐️, qui m’a souvent été utile dans des débats sur le critère de sentience.
Distinction conceptuelle favorite. Légal et légitime. 👮🏽♂️
Comment préfères-tu le riz ? En saké ou en soju. 🍶
Pourquoi es-tu antispéciste ? Parce que je ne peux pas aimer mon 🐈 en mangeant du🐓. Un peu aussi pour draguer Valéry Giroux.
Par rapport aux autres éditrices, tu es la plus quoi ? Occupée. 🗓
Un obstacle à surmonter. Le fromage. 🐄
Une raison d’espérer. La vague de jeunes véganes féministes de 20 ans qui va bientôt prendre le contrôle du mouvement. 👸🏾
Le dernier sujet sur lequel tu as changé d’avis. Le spinning et la méditation (dans les deux cas, c’est moins 💩 que je croyais).
Qui est ton gourou ? À elles deux, Valéry Giroux et Marie Laforêt me comblent parfaitement. 👭
Quel est ton extrait préféré de l’an 2 de L’Amorce ?
« Pour un poisson 🐡, l’un des besoins les plus importants est celui d’une eau de bonne qualité. Il faut comprendre ce besoin comme celui qu’ont les humains de pouvoir évoluer dans un environnement atmosphérique adéquat : ni trop chaud, ni trop froid, de l’air frais et propre. » Haven King-Nobles, « Fish Welfare Initiative : “Nous nous attendons à améliorer la vie de plus d’un milliard de poissons” ».
Que souhaites-tu à L’Amorce pour son anniversaire ? Qu’un texte change un peu la vie d’une lectrice ou d’un lecteur. 🕴🏻
Quelle est ta vertu favorite ? La bienveillance. 😷
Florence Dellerie
Qui es-tu ? Une illustratrice qui a la chance de vivre au cœur de la campagne ardéchoise. Qui mène sa vie en tentant de trouver des solutions pour réduire les expériences négatives et augmenter les expériences positives vécues par un maximum d’individus sentients (vaste programme, je sais). Toujours indignée mais joyeuse et optimiste. Qui supporte mal la méchanceté, la moquerie et les injustices, et qui aimerait bien qu’on arrête de considérer ça comme de la fragilité, de la naïveté ou de la mièvrerie. Qui a tout le temps l’impression de se tromper et doit faire de gros efforts pour affirmer des choses avec un semblant d’aplomb.
Animal de chevet. Homo sapiens. C’est l’espèce animale dans laquelle je me reconnais le plus. 😃
Distinction conceptuelle favorite. La distinction entre le naturel et le contre-nature, que je perçois comme un fardeau et qui mérite à mon sens une remise en question massive et urgente. D’innombrables mécaniques oppressives et violences diverses – et donc, un nombre incalculable de mauvaises décisions et de nuisances – sont justifiées par elle. 🌱
Comment préfères-tu le riz ? Sec, placé dans une poche de coton cousue fermée puis passé au micro-ondes : l’ensemble constitue une bouillotte parfaite à peu de frais. Vous l’aurez compris : je ne suis pas une grande fan du riz en tant qu’aliment.
Pourquoi es-tu antispéciste ? Parce que je pense qu’il n’est pas pertinent de déterminer la considération morale qu’on accorde à un individu en fonction de l’espèce dans laquelle on l’a classé ; et que je rejette les souffrances induites par ce paradigme.
Par rapport aux autres éditrices, tu es la plus quoi ? Campagnarde.
Un obstacle à surmonter. L’attachement, encore très présent, à un militantisme basé sur la binarité oppresseur·euse / oppressé·e ; sur une culture de la pureté idéologique et matérielle ; et sur le mépris de la rigueur scientifique (notamment des apports de la psychologie sociale).
Une raison d’espérer. Sans vouloir faire de prosélytisme, mais sans hésiter non plus : le Projet Méduses. 🐙
Le dernier sujet sur lequel tu as changé d’avis. J’ai largement atténué la confiance un peu trop poussée que j’accordais aux discours de certaines personnalités composant le « milieu sceptique » contemporain, notamment à la suite de prises de position sortant de leur champ d’expertise (dont l’éthique animale).
Qui est ton gourou ? Une femme. Elle est exceptionnelle, très inspirante. Elle dispose même d’une page Wikipédia dédiée à l’ensemble de son œuvre. 👊
Quel est ton extrait préféré de l’an 2 de L’Amorce ?
« Les catégories essentialistes sont autant de chausse-trapes morales, et sont à la sociologie politique ce que la tenaille est à la dentisterie, ce que la hallebarde est à la chirurgie de précision. » Richard Monvoisin et Timothée Gallen, « L’espèce est morte ? Vive le flux spécien – Enjeux épistémologiques et éthiques de la notion d’espèce ».
Que souhaites-tu à L’Amorce pour son anniversaire ? Rigueur et radicalité !
Quelle est ta vertu favorite ? La bienveillance. 💙
François Jaquet
Qui es-tu ? Très subjectivement, je me définis comme un humain mâle, cis, blanc, hétéro, neurotypique, philosophe et impénitent. Mes recherches portent sur les implications en éthique animale de la psychologie du spécisme. Plus précisément, je soutiens que les croyances spécistes sont injustifiées parce qu’elles résultent essentiellement de deux mauvaises influences: la dissonance cognitive et le tribalisme. Côté hobby, je joue de la guitare dans une formation post-rock – ou plutôt « jouais », avant que ma carrière ne m’arrache à ma Genève natale pour m’envoyer d’abord à Birmingham, puis à Stockholm et enfin à Montréal. Et j’aime la soupe de lentilles corail. 🍲
Animal de chevet. La luciole. 🔆
Distinction conceptuelle favorite. Intension versus intention.
Comment préfères-tu le riz ? Comme le reste, cuisiné par moi-même 👨🍳 plutôt que par ma femme.
Pourquoi es-tu antispéciste ? J’aime les bons arguments davantage que le camembert. Et ça n’est pas peu dire.
Par rapport aux autres éditrices, tu es la plus quoi ? Dubitative quant à l’usage du féminin par défaut. Mais, comme le confirmeraient mes co-éditrices, bien trop conciliante 🤝 pour leur casser les ovaires à ce sujet.
Un obstacle à surmonter. La convergence des luttes. Elle requiert de l’antispécisme qu’il converge avec des luttes parfois discutables, souvent impopulaires et rarement disposées à converger avec lui.
Une raison d’espérer. Boucherie Abolition. ❤️
Le dernier sujet sur lequel tu as changé d’avis. J’ai longtemps pensé qu’on pouvait rire de tout. En réalité, on peut rire de tout sauf d’un sketch d’Anne Roumanoff.
Qui est ton gourou ? Thierry Casasnovas.
Quel est ton extrait préféré de l’an 2 de L’Amorce ?
« Temps de lecture : 3 minutes. » Collectif, « Douze idées contre le spécisme ».
Que souhaites-tu à L’Amorce pour son anniversaire ? De grandir un peu.
Quelle est ta vertu favorite ? Valéry Giroux.
Joséphine Guichard
Qui es-tu ? Je suis actuellement étudiante en sociologie, discipline pour laquelle j’ai eu un coup de cœur dès mon adolescence et que j’espère continuer à étudier/enseigner encore longtemps. Autrement, je suis ce qu’on pourrait qualifier d’« éco-furieuse », indignée par le statu quo, charmée par les expériences de démocratie participative et en colère.
Animal de chevet. Les moutons, chez qui l’union fait la force : le troupeau les protège, chacun y garde sa personnalité tout en faisant des compromis. Et en particulier Fito, un mouton que j’ai rencontré dans un sanctuaire pour animaux en Espagne. En le fréquentant, j’ai pu réaliser combien les autres animaux sont tout autant des individus que les humains, avec un visage, un caractère… et qu’il est temps d’abandonner la relation d’élevage qui nous unit à eux, pour en inventer d’autres laissant réellement place à une amitié inter-espèces.
Distinction conceptuelle favorite. Prénotion et concept (je vous ai dit que j’adorais la sociologie !)
Comment préfères-tu le riz ? Au rice cooker ! J’espère que ma colocataire lira ce questionnaire.
Pourquoi es-tu antispéciste ? Je suis antispéciste car je suis contre les injustices infligées à des individus sur la base de critères arbitraires et naturalisés. Je me suis intéressée à l’antispécisme à la suite d’autres luttes sociales comme l’antisexisme et l’antiracisme, parmi d’autres. Il s’agit pour moi de lutter contre les différents suprémacismes (blanc, mâle, humain…) qui assoient et justifient des systèmes de domination d’un groupe social sur un autre. Et en ce qui concerne la lutte contre les dominations exercées par les humains sur les autres animaux, le chantier est encore immense et les souffrances colossales. Je suis antispéciste car je défends une justice sociale pour tous les individus ayant des intérêts à défendre, donc une justice sociale a fortiori étendue aux animaux non-humains.
Par rapport aux autres éditrices, tu es la plus quoi ? La plus jeune, désolée Axelle !
Un obstacle à surmonter. L’essor de l’extrême-droite.
Une raison d’espérer. Les réflexions développées notamment par Axelle Playoust-Braure considérant l’espèce non comme une catégorie naturelle et biologique, mais bien comme une catégorie sociale et politique, et qui pensent l’animalisation comme un processus d’infériorisation s’appliquant tant aux humains qu’aux autres animaux.
Et sinon Zoopolis: une théorie politique des droits des animaux, Donaldson Sue, Kymlicka Will, Paris, Alma éditeur, 2016.
Le dernier sujet sur lequel tu as changé d’avis. La margarine demi-sel.
Qui est ton gourou ? Je dirais Pierre Bourdieu, malgré tout. La découverte de ses travaux a été pour moi une révélation et continue d’inspirer la manière dont je conçois la sociologie : critique, qui dévoile et qui dérange l’ordre établi.
Quel est ton extrait préféré de L’Amorce ?
« Je soutiens cependant que nous pouvons faire respecter les droits humains sans adhérer à la suprématie humaine. En effet, il y a de bonnes raisons de croire que la promotion des droits humains serait en fait renforcée, tant sur le plan philosophique que politique, si l’on renonçait à la hiérarchie des espèces. » Will Kymlicka, « Les droits humains sans suprématie humaine ».
Que souhaites-tu à L’Amorce pour son anniversaire ? De se faire l’écho des nouvelles voix émergentes de l’antispécisme et du véganisme, d’Amérique du Nord et d’Europe, mais aussi d’ailleurs. De continuer à être un lieu de création, de discussion et de diffusion des idées antispécistes.
Quelle est ta vertu favorite ? La justesse.
Martin Gibert
Qui es-tu ? Co-rédactrice en chef de L’Amorce – avec Axelle – et ce qu’on peut raisonnablement qualifier de gros intello. 💁 Après des études en philosophie, je me suis spécialisé en psychologie morale, la branche de l’éthique qui cherche à expliquer les croyances et les comportements moraux des gens. J’ai notamment écrit sur l’imagination en morale et le paradoxe de la viande. Comme chercheur à l’Université de Montréal🍁❄️🧘🏾, je m’intéresse désormais à l’éthique de l’intelligence artificielle. 🏄🏼
Animal de chevet. Le cyprinodon, un petit poisson d’eau douce. 🐟
Distinction conceptuelle favorite. Causes (pour expliquer) et raisons (pour justifier). 👩🏻🤝👩🏾
Comment préfères-tu le riz ? Lorsqu’il colle au fond d’un plat et devient croustillant – dans un bibimbap coréen (🥣) ou un riz cantonais, mettons.
Pourquoi es-tu antispéciste ? Pour des raisons d’éthique animale (🐄 🐖 🐣 🦑) et selon une causalité multiple et opaque qui inclut Élise Desaulniers et Valéry Giroux.
Par rapport aux autres éditrices, tu es la plus quoi ? Rassembleuse.
Un obstacle à surmonter. La force des lobbies (💪🏻🐄🤑) et le biais de confirmation.
Une raison d’espérer. Le retour du féminisme et la viande cellulaire.
Le dernier sujet sur lequel tu as changé d’avis. L’identité de mon gourou et le poids relatif de l’offense dans la délibération morale.
Qui est ton gourou ? 🙌🏽 Ursula Le Guin. 🙌🏽
Quel est ton extrait préféré de l’an 2 de L’Amorce ?
« En étudiant la psychologie morale et politique, nous mettrons en lumière les partis pris idéologiques que l’on retrouve fréquemment chez les animalistes et esquisserons ce que pourrait être un discours animaliste mieux adapté à la façon dont le plus grand nombre aborde les questions éthiques. » 🙏🏾 Pierre Sigler, « La psychologie morale et politique au service des animaux ».
Que souhaites-tu à L’Amorce pour son anniversaire ? Plus d’imagination. 🧜
Quelle est ta vertu favorite ? La gentillesse.
Thomas Lepeltier
Qui es-tu ? Quelqu’un qui rame dans le monde des idées, pour faire avancer je ne sais trop quoi. Je fais des fautes d’orthographe, aussi… 💁
Animal de chevet. La baleine, pour la taille.
Distinction conceptuelle favorite. Modèle versus réalité.
Comment préfères-tu le riz ? Cuit.
Pourquoi es-tu antispéciste ? La logique m’a conduit à l’être, bien que je ne voulusse pas trop l’être.
Par rapport aux autres éditrices, tu es la plus quoi ? Soucieuse des règles de typographie dans L’Amorce. 😝
Un obstacle à surmonter. La peur que la société éprouve face à l’antispécisme.
Une raison d’espérer. Le monde bouge, malgré tout. 🙏
Le dernier sujet sur lequel tu as changé d’avis. Je change régulièrement d’avis sur la question de savoir s’il y a des raisons d’espérer.
Qui est ton gourou ? Joker ! 🙅
Quel est ton extrait préféré de l’an 2 de L’Amorce ?
« … le rejet du spécisme nous oblige à étendre notre aide à tous les animaux en détresse, qu’ils soient humains ou non humains, domestiques ou sauvages ». 👯 Catia Faria, « Blessés, affamés, terrifiés. Aider les animaux dans la nature ».
Que souhaites-tu à L’Amorce pour son anniversaire ? Plein de lectrices.
Quelle est ta vertu favorite ? La peur de se tromper. 😱
Valéry Giroux
Qui es-tu ? Une personne non binaire, mais pas encore sortie du placard. 😬 Foudroyée ⚡ à l’adolescence par la découverte des injustices dans le monde. Impatiente, prompte, mais remplie de doutes et d’insécurités. Aimant un peu trop le vin 🍷, et pas assez l’exercice. 🏋 Qui croit au déterminisme et ne comprend pas la louange et le blâme au sens fort des termes. Profondément indignée par les injustices, et se servant éhontément de ses chats 🐱 – qu’elle prétend « sauver de la rue » – pour préserver un certain équilibre mental. 🙈 Ah oui, je suis aussi coordonnatrice au Centre de recherche en éthique, un centre interuniversitaire québécois où je poursuis mes recherches en éthique animale. 🐟
Animal de chevet. Pythagore. 🐱
Distinction conceptuelle favorite. Vertu morale et valeur morale.
Comment préfères-tu le riz ? Dans les makis. 🥢
Pourquoi es-tu antispéciste ? Parce que je me suis rendu compte à la fin de l’adolescence qu’aucune différence entre les êtres humains et les autres animaux sentients ne pouvait justifier les immenses écarts entre les traitements que nous réservons aux uns et aux autres. D’abord et avant tout dans l’octroi d’un statut moral et juridique et dans la distribution des droits légaux les plus fondamentaux ⚖.
Par rapport aux autres éditrices, tu es la plus quoi ? Extrémiste. 👊🏽
Un obstacle à surmonter. La belle image que cultivent (sans mauvais jeu de mots) les fermiers paysans. 🐖🦃🐄
Une raison d’espérer. L’importance des raisons anthropocentrées de réduire ou d’abolir l’élevage (écologie, santé, résistance aux antibiotiques, risques sanitaires liés aux zoonoses, etc.).
Le dernier sujet sur lequel tu as changé d’avis. François Jaquet me fait douter d’à peu près tout. 🤔
Qui est ton gourou ? S’il ne faut choisir qu’une personne, je dirais Estiva Reus. 🧠 Mais j’ai aussi une admiration sans bornes pour 😍 Christiane Bailey, Sue Donaldson et Will Kymlicka. La personne qui a le plus influencé mes vues quant à la question animale demeure Gary L. Francione.
Quel est ton extrait préféré de l’an 2 de L’Amorce ?
« Le spécisme s’impose aux humains. Il ne s’impose pas seulement “comme une évidence”, par le biais de leur préférence naturelle pour ceux qui leur ressemblent ou pour les membres de leur groupe. Il ne s’impose pas seulement non plus par un processus de transmission, dès l’enfance, de croyances et de valeurs. Il s’impose aussi par la répression sociale, politique et judiciaire des humains qui décident de le transgresser en paroles et en actes. » David Faucheux, « Le spécisme comme obligation sociale ».
Que souhaites-tu à L’Amorce pour son anniversaire ? Rigueur, popularité, efficacité. 🙏
Quelle est ta vertu favorite ? La bienveillance. 😇
Yves Bonnardel
Qui es-tu ? Humain mâle blanc cinquantenaire (etc.) qui n’aime pas ce monde et dédie sa vie à le changer, histoire sans doute de supporter d’y vivre. Défaire le spécisme est certainement là où mon énergie est la mieux employée, de même que le chantier contre la domination adulte sur les enfants (les « mineurs ») ou contre la Françafrique. Je milite quasiment à temps plein contre ces dominations négligées par les mouvements progressistes, depuis trente ans, en vivant du RSA, d’expédients divers ou, dernièrement, de la vente de mon appartement (tout le monde n’a pas un appart’ à vendre).
Animal de chevet. La mule.
Distinction conceptuelle favorite. Le réel et le naturel.
Comment préfères-tu le riz ? Les nouilles de riz avec des légumes chop suey ou le riz gluant avec du chou au curry vert.
Pourquoi es-tu antispéciste ? Je suis contre le spécisme parce que je suis égalitariste ; et je suis égalitariste parce que mobiliser la notion d’égalité est juste d’un point de vue éthique, et qu’elle est un bon levier politique pour soulever le monde vers moins de souffrances et plus de plaisir.
Par rapport aux autres éditrices, tu es la plus quoi ? Conservatrice. Je n’ai guère changé d’idées depuis mes vingt ans.
Un obstacle à surmonter. La sacralisation d’entités imaginaires aux dépens des intérêts concrets des individus réels. 😠
Une raison d’espérer. Pour la première fois dans l’histoire, une lutte collective déterminée est engagée pour combattre l’oppression la plus massive et la plus violente qui soit, celle-là même qui cimente la civilisation mondiale. ✊
Le dernier sujet sur lequel tu as changé d’avis. L’agriculture cellulaire (la viande de culture). 😱 Si les carnivores, qui semblent tenir à tuer autrui comme à la prunelle de leurs yeux, se voient remplacer leur steak haché, leurs poissons panés, sushi ou surimis par des équivalents cellulaires, ça permettra à des milliers de milliards d’êtres sentients de ne pas naître pour souffrir et pour être tués, ou de ne pas être pêchés et agoniser dans des conditions terrifiantes. 😇
Qui est ton gourou ? David Olivier. 🐾 J’ai souvent envie de le pendre au-dessus d’une marmite pour en finir, mais sans lui, il me semble que le mouvement antispéciste francophone aurait peut-être bien raté plusieurs des virages qui l’ont finalement rendu profondément révolutionnaire.
Quel est ton extrait préféré de l’an 2 de L’Amorce ?
« Sous la pression des associations animalistes et à longueur d’interventions télévisées, de vidéos YouTube et de tribunes, le concept de spécisme est enfin compris par la majorité de la population aux alentours de 2030. » Frédéric Mesguich, « Petite histoire de l’abolition de l’exploitation animale ».
Que souhaites-tu à L’Amorce pour son anniversaire ? Utilité et explosivité. 💣
Quelle est ta vertu favorite ? L’intelligence utile. 🦊
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Photo : domaine public.