Share This Article
L’Amorce souffle sa première bougie ! Pour marquer le coup, l’équipe a sélectionné douze réflexions sur le spécisme tirées d’articles parus au cours des douze derniers mois. Merci à nos lectrices de faire passer le mot et à toute l’équipe pour son engagement. Ce n’est qu’un combat, continuons le début !
Les animaux sensibles ont aussi, comme nous, intérêt à être libres. Ils ont intérêt à ce que leurs initiatives ne soient pas arrêtées par les autres, à faire ce qu’ils ont envie de faire, à ce qu’on ne décide pas les choses pour eux.
Valéry Giroux, Casser un cheval pour le faire danser, c’est immensément grave
Il y a moins de violence [envers les humains], tant à l’échelle internationale que nationale. En même temps, notre manière de traiter les animaux, qu’il soient domestiqués ou sauvages, est pire que jamais.
Yuval Noah Harari, D’où vient la domination humaine ?
Critiquer l’élevage au nom de la vie, du vivant ou de la planète revient à mépriser ces animaux qui se font massacrer quotidiennement par millions dans les abattoirs. Ce sont des individus qui meurent et non un principe comme « la vie » qui en viendrait à s’étioler.
Thomas Lepeltier, Pour en finir avec la vie !
Dès qu’on accepte que les animaux comptent (au moins un peu, même si c’est moins que les humains), c’est moins la désobéissance aux lois que l’obéissance aux lois qui mérite une justification.
Christiane Bailey, Une philosophe à l’abattoir
Il y a quelques années, une carte illustrant les régions du monde les plus tolérantes au lactose a été publiée sur un forum 4Chan. La carte était accompagnée d’un commentaire raciste : « Les roses sont rouges, Barack est à moitié noir, si tu ne peux boire de lait, tu dois partir. » De là serait née l’affection des néonazis pour le verre de lait.
Élise Desaulniers, Pourquoi la droite tient-elle tant à son verre de lait ?
Le critère éthique et politique d’humanité non seulement n’est pas juste, en ce qu’il exclut les autres animaux, mais il se révèle nocif pour diverses catégories d’humains considérés comme sous-humains ou mal-humains. […] En affirmant que la sentience est le critère nécessaire et suffisant pour la considération morale d’un individu, l’antispécisme pose les bases pour contester toute forme de hiérarchie et de discrimination arbitraire.
Tom Bry-Chevalier, Capacitisme et spécisme sont-ils liés ?
La société néglige en grande partie les souffrances des animaux sauvages car la nature est bien souvent perçue comme bonne, ou du moins est acceptée telle quelle. Pourtant, la souffrance des animaux nés dans la nature compte tout autant moralement que la souffrance de tout animal de compagnie ou de tout être humain. […] L’éthique ne s’arrête pas à la lisière de la forêt.
Jonathan Leighton, Entretien avec Axelle Playoust-Braure
Je soutiens que les animaux non humains sont racisés et que nous devrions comprendre leur subordination comme un phénomène racial.
Syl Ko, Qu’est-ce que le black veganism ?
L’humanisme, c’est ici l’idée que la valeur de l’humanité réside précisément dans sa différence avec l’animalité. C’est parce que nous sommes différents et supérieurs aux animaux que nous avons une valeur inhérente et des droits fondamentaux. […] En ce sens, l’humanisme est étroitement lié à la hiérarchie des espèces : il s’agit d’élever l’humain au-dessus de l’animal. Il serait donc plus opportun de parler d’un « suprémacisme humain ».
Will Kymlicka, Pourquoi les animalistes sont-ils toujours les orphelines de la gauche ?
Il faut prendre garde à ne pas penser les mouvements de justice sociale à travers l’imaginaire des dominants – un imaginaire suprémaciste, blanc, capitaliste et patriarcal. Ce n’est pas dans les systèmes qui nous étouffent que nous puiserons les outils de résistance.
Dalila Awada, « Quand on dit humain, tout le monde entend blanc »
Il serait temps d’agir non plus par affect ou pression sociale, mais par esprit politique, en créant une alliance entre ces deux mouvements [véganes et éleveurs paysans] pour mieux s’opposer à une force tierce : l’élevage industriel.
Frédéric Mesguich, Véganes et éleveurs paysans, deux camps irréconciliables ?
Changer le monde ne s’exige pas. Ça ne s’invente pas non plus. Ça s’organise. Il faut rassembler des informations, planifier, faire preuve d’un sens aigu des réalités et des possibilités de changements.
Axelle Playoust-Braure, S’inspirer de Spira