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Personne est un terme complexe, avec de multiples acceptions en français [1]. Il se retrouve dans les titres de plusieurs ouvrages grand public en faveur des animaux non humains, tels que L’animal est-il une personne ? d’Yves Christen [2]. Un problème essentiel tient évidemment à la définition que l’on retient dans cette question. Suivant Lucien Sève dans son ouvrage Qu’est-ce que la personne humaine ? [3], nous pouvons distinguer deux types de concepts : la personne en tant qu’individu biologique doué de certaines caractéristiques psychiques et la personne en tant que « fiction éthico-juridique ».
L’expression « fiction éthico-juridique » peut surprendre. Elle fait référence à l’indépendance du droit vis-à-vis des faits matériels. Le droit est l’« invention d’un espace autonome […] à la fois imaginaire et pragmatique, […] qu’on pourrait appeler l’espace du “comme si” », écrit Bernard Edelman [4]. Par exemple, un embryon humain d’un stade déterminé peut être ou non déclaré une personne par la législation d’un pays donné à une époque donnée. Cette autonomie du droit par rapport aux données matérielles rend possible que le même individu chat aujourd’hui en France est protégé par l’article 521-1 du Code pénal des douleurs que pourraient volontairement lui infliger des humains s’il se trouve être un « animal de compagnie », mais pas s’il est un « animal de laboratoire [5] ».
Plusieurs acceptions de personne énoncées par le TLFi [6] se rapportent aux caractéristiques propres, biologiques et psychiques, d’un individu : « individu défini par la conscience qu’il a d’exister, comme être biologique, moral et social », « individu en tant qu’être physiquement distinct de tous les autres », « individu parmi d’autres, comme une unité dans la collectivité ». La 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française propose également l’acception « être singulier universel, conscient de lui-même, doué de raison et de volonté [7] ». Les caractéristiques majeures de personne dans ce sens sont donc l’individualité, la conscience de soi, des compétences cognitives et l’intégration dans une communauté sociale, fondée sur des relations justement dites interpersonnelles.
Pour un être vivant, être une personne au sens juridique signifie être considéré comme une fin en soi et non comme un moyen, soit, plus concrètement, jouir des droits fondamentaux.
L’aspect éthico-juridique de personne apparaît dans les acceptions « individu de l’espèce humaine qui se distingue du simple individu biologique et a droit à la considération parce que doué d’une conscience morale » (on notera ce « droit à la considération » dépendant d’une conscience morale : les jeunes enfants et les humains affligés de certaines maladies psychiques n’ont-ils vraiment aucun « droit à la considération » ?), « individu défini par ses droits et ses devoirs », et dans les extensions de personne à des entités non physiques comme les États, des sociétés ou des associations, appelées personnes morales ou juridiques. Pour un être vivant, être une personne au sens juridique signifie être considéré comme une fin en soi et non comme un moyen, soit, plus concrètement, jouir des droits fondamentaux : le droit à ne pas être torturé, à ne pas être tué et à ne pas être asservi ou exploité. En ce qui concerne les individus auxquels peut s’appliquer ce terme, le TLFi et le Larousse sont formels : une personne est un « individu de l’espèce humaine, sans distinction de sexe » ; les autres animaux ne sont pas des personnes, quel que soit le type de concept envisagé, fiction juridique ou individu réel.
On notera la violence contenue dans la simple définition de personne: exclure les autres animaux d’un concept signifiant « être doué de raison et de volonté », « sujet de droit », revient implicitement à leur refuser les notions de raison, volonté, singularité, individualité, droits, etc. Bien que précédée par la mention flatteuse « Être appartenant à l’espèce animale la plus développée », la définition par le TLFi d’homme en tant que « membre de l’espèce humaine » est moins oppressive : « mammifère de l’ordre des Primates, seule espèce vivante des Hominidés, caractérisé par son cerveau volumineux, sa station verticale, ses mains préhensiles et par une intelligence douée de facultés d’abstraction, de généralisation, et capable d’engendrer le langage articulé », n’implique pas que les traits mentionnés soient spécifiquement humains (de fait, les mains préhensiles ne le sont pas). Le déni de traits psychiques aux autres animaux n’apparaît donc pas brutalement là où on l’attendrait, dans la définition d’homme ou d’humain, mais plutôt subrepticement dans d’autres définitions, dont celle de personne.
La restriction de la notion de personne aux humains dans notre langue en fait donc un dispositif puissant, à la fois d’opposition entre humains et non-humains, et de dévalorisation des non-humains. Son dérivé personnalité présente ces deux mêmes caractéristiques. Personnalité est défini en premier lieu par le TLFi comme « ce qui constitue la personne, qui la rend psychiquement, intellectuellement et moralement distincte de toutes les autres [8] ». Que les autres animaux, n’étant pas des personnes (puisqu’ils sont des non-humains), ne puissent prétendre à une personnalité, sonne comme une évidence, et en même temps leur dénie implicitement le fait que des caractéristiques psychiques puissent en faire des individus distincts, aussi uniques et irremplaçables qu’un individu humain.
Personne, en fonctionnant comme substitut d’humain, occulte également la brutalité et l’arbitraire de la restriction de certains termes (et donc de notions) aux humains. De façon frappante par exemple, dignité ne peut s’appliquer qu’à des personnes (donc des humains) et à des objets matériels. Le TLFi définit en effet dignité comme « sentiment de la valeur intrinsèque d’une personne ou d’une chose, et qui commande le respect d’autrui [9] ». La simple définition de dignité énonce donc de façon radicale que les animaux non humains, qui sont à cet égard moins favorisés que certains objets (lesquels sont cependant toujours essentiellement perçus comme des émanations d’un ou plusieurs humains), n’ont pas de valeur intrinsèque et n’ont pas droit au respect.
De la même manière, un animal non humain n’est considéré comme une victime que lorsqu’il est offert en sacrifice à une divinité ou, « par analogie », lorsqu’il est attaqué par un autre animal non humain. Dans tous les autres cas, les victimes ne peuvent être que des personnes, donc des humains, comme il ressort des définitions : « personne qui souffre du fait de quelqu’un », « personne qui subit les conséquences fâcheuses » des agissements d’autrui ou de ses propres actes, « personne qui a péri, a été tuée ou blessée dans des circonstances exceptionnelles » (violence, accident, catastrophe, épidémie [10]). Les commentateurs de l’actualité qui déclarent, « à la suite d’incendies ayant ravagé des hectares habités par des animaux sauvages, des bâtiments d’élevage ou des animaleries habités par des animaux domestiques, qu’“aucune victime n’est à déplorer” [11] », ne font donc que suivre l’usage recommandé par les dictionnaires.
Nous verrons que personne intervient aussi dans la définition de concepts émotionnels ou cognitifs (sentiment, sensibilité, amour, pensée, etc.) pour limiter aux humains tout ou partie de leurs acceptions.
Ni quelqu’un, ni quelque chose, un non-humain flotte dans un vide lexical et un statut indéterminé qui le laisse exposé à tous les périls, mais sans jamais de préjudice, ni de dignité.
Le nominal quelqu’un fonctionne également comme un substitut d’humain et il équivaut souvent à personne. Le TLFi en donne plusieurs acceptions : « un être supérieur humain ou céleste, une personne non identifiable », « une personne bien connue, mais dont on veut taire le nom », « une personne de grande valeur, d’une forte personnalité ; un personnage important ». Les non-humains sont clairement exclus de ces définitions, qui impliquent qu’un animal non humain est un être inférieur (n’étant pas un « être supérieur humain ou céleste ») et qu’il ne peut pas être quelqu’un, avec les connotations valorisantes qui se rattachent à cette expression. De façon plus subreptice, les autres animaux sont aussi exclus des notions auxquelles se réfèrent tous les termes définis par rapport à quelqu’un. Ainsi un animal non humain ne peut-il, d’après le TLFi, subir de préjudice, ce terme étant défini, soit comme un « acte ou événement […] nuisible aux intérêts de quelqu’un », soit comme « ce qui va contre quelque chose » : ni quelqu’un, ni quelque chose, un non-humain flotte dans un vide lexical et un statut indéterminé qui le laisse exposé à tous les périls, mais sans jamais de préjudice, ni de dignité.

D’autres termes encore se rapportent exclusivement aux humains, sans que leur étymologie ne puisse justifier cette restriction (contrairement au pronom indéfini on, dont la limitation aux humains pourrait se justifier par le fait qu’il dérive du latin homo). Ainsi, prochain, substantif à valeur de collectif, défini comme « tout homme considéré comme un semblable et particulièrement celui ou ceux qui ont besoin d’aide et de miséricorde », exclut explicitement les non-humains, soulignant implicitement de ce fait leur différence (ce ne sont pas les semblables des humains) et leur éloignement affectif. L’ouvrage de Florence Burgat Animal, mon prochain dénonce par son titre l’arbitraire de cette restriction.
De la même façon, autrui, dont l’un des usages les plus emblématiques est probablement : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît », désigne « un autre, les autres, l’ensemble des hommes par opposition au moi du locuteur et en exclusion de ce moi ». D’après cette définition, les non-humains ne sont pas des autres, probablement, l’altérité impliquant ici une possibilité de comparaison, parce qu’ils ne sont simplement pas comparables aux humains. Le fait d’exclure les animaux non humains de l’extension d’autrui suggère une différence fondamentale entre humains et non-humains.
On le voit, la notion de personne, strictement réservée aux humains, est un élément cardinal de la ségrégation animale, qui intervient dans la définition de nombreux termes dans les registres des émotions, de la cognition et de la volition pour en exclure les non-humains. La négation du statut de personne pour les animaux non humains fait ainsi intervenir des arguments circulaires : les non-humains sont affirmés être dépourvus de nombreuses caractéristiques émotionnelles et cognitives grâce à la limitation arbitraire de ces termes à des personnes (notion restreinte aux humains), et inversement les personnes sont définies par les caractéristiques dont on prive les animaux non humains. Pour briser ce cercle, commençons par réanalyser les termes dénotant des états mentaux, termes qui conditionnent ensuite la catégorisation des individus. […]
La notion de personne appliquée aux animaux non humains
L’existence chez des animaux non humains d’états mentaux semblables à ceux des humains est maintenant admise scientifiquement. Cette position corrobore évidemment l’expérience d’humains vivant avec des chiens ou des chats, qui savent pertinemment que leurs compagnons ont une vie cognitive et affective complexe, des désirs et des craintes, des préférences et des aversions, des traits de caractère stables ; qu’ils peuvent être, comme les humains, plus ou moins joueurs, téméraires, curieux, affectueux ; et qu’ils interagissent d’une façon particulière avec chacun des individus, humain ou non humain, qu’ils fréquentent ou rencontrent. L’éthologie et les sciences cognitives ont fait exploser depuis une quarantaine d’années la gamme des compétences cognitives et des émotions mises en évidence chez les autres animaux, non seulement chez les primates non humains, auxquels nous sommes le plus étroitement apparentés, mais aussi chez d’autres mammifères (éléphants, dauphins, cochons…), chez les oiseaux ou encore les céphalopodes. Par exemple les oiseaux de la famille des corvidés comme les pies, les geais ou les corbeaux, individus fort éloignés phylogénétiquement des primates que nous sommes, ont démontré des compétences telles que la reconnaissance de soi, la capacité à dénombrer, la fabrication d’outils, l’utilisation de symboles, la mémoire épisodique, la capacité à se projeter dans le futur, l’empathie, l’art de la feinte [12]…
De manière spécialement pertinente pour la notion de personne, de multiples études ont mis en évidence l’extraordinaire variabilité des comportements chez les individus d’une même espèce : depuis les préférences sexuelles (proportion de comportements homo- versus hétérosexuels) jusqu’aux aptitudes cognitives en passant par la propension à l’agressivité, au jeu ou à la curiosité, les traits de caractère des non-humains se révèlent aussi stables que ceux des humains. Les publications scientifiques sur ces sujets utilisent d’ailleurs le terme personnalité (personality) à propos des autres primates, des chiens, des mésanges ou des pieuvres [13].
Enfin l’éthologie a également montré les compétences sociales de nombre d’espèces, à quel point des individus se reconnaissent mutuellement et s’insèrent de façon singulière dans des réseaux de relations. Par exemple, rapporte Yves Christen :
Les éléphants […] communiquent entre eux en permanence en se « parlant » à travers la savane. Ils émettent des sons […] qui voyagent sur des kilomètres. Chaque compère peut ainsi localiser les autres. Comme le dit Karen McComb [éthologue du Sussex travaillant dans le parc Amboseli du Kenya] : « Cet appel de contact signifie : “c’est moi” ». […] Karen McComb a ainsi pu prouver leur capacité à reconnaître au moins quatorze familles différentes, ce qui suggère qu’ils peuvent se rappeler la voix d’un minimum de cent autres adultes [14].
Ces appels, qui peuvent être des chants, pour les oiseaux, ou des sifflements-signatures (signature whistles), pour les dauphins, sont utilisés par de multiples espèces et permettent d’identifier l’individu émetteur. En ce sens, ils sont comparés par les éthologues aux noms propres par lesquels nous-mêmes humains nous distinguons et nous appelons [15].
Frans de Waal nous a familiarisés depuis longtemps avec l’intelligence « machiavélienne » des chimpanzés et leur aptitude à coopérer avec des partenaires spécifiques pour former des alliances de pouvoir plus ou moins stables en fonction des opportunités et de leurs intérêts [16]. De nombreuses études en éthologie ont aussi mis en évidence le rôle pivot de certains individus dans la cohésion et le bien-être de leur communauté. Ainsi, les matriarches à la tête des familles d’éléphants sont de véritables répertoires de connaissance sociale (connaissance des familles alliées, amies ou ennemies), détentrices d’un savoir collectif (emplacement des points d’eau par exemple) essentiel pour la survie de leur groupe [17] ; leur disparition, par mort naturelle ou par braconnage, est un traumatisme pour toute leur communauté. Autre exemple : l’étude d’une communauté de soixante-deux dauphins sur les côtes de la Nouvelle-Zélande de 1994 à 2001 a montré qu’elle correspondait à deux sous-groupes qui n’étaient liés entre eux que par quelques individus sans autre particularité notable que leur place centrale dans le réseau d’interactions sociales. Le départ de deux de ces individus provoqua la scission de la communauté, qui ne se reforma qu’à leur retour [18].
Ce genre d’observation montre que, comme pour les groupes humains, des communautés d’animaux non humains sont formées par des individus qui, loin d’être des unités indiscernables et interchangeables, possèdent des caractéristiques propres, une personnalité, ont une place et jouent des rôles singuliers dans un réseau de relations sociales, ce qui les rend uniques. Certains, des éthiciens kantiens par exemple, pourraient objecter que les animaux non humains ne sont pas des agents moraux, c’est-à-dire ne peuvent être tenus responsables de leurs actes, empêchement d’après eux dirimant pour la notion de personne. À ceux-ci, on peut répondre que cette conception n’est pas celle d’autres courants philosophiques, ni celle du français courant dont il est question ici, et que les jeunes enfants, tout comme des personnes âgées mentalement affaiblies ou des humains affectés par des maladies psychiatriques y sont désignés par le terme de personne. Une réflexion approfondie sur les caractéristiques psychiques et sociales des individus de multiples espèces mène logiquement Yves Christen à répondre par l’affirmative à sa question initiale L’animal est-il une personne ? : ces individus (ce qui correspond au moins à l’ensemble des vertébrés d’après les observations dont nous disposons) sont effectivement des personnes, nous dit-il, et sa démonstration semble imparable [19]. […]
Sandra, une orang-outan de 29 ans, détenue au zoo de Buenos Aires pendant 25 ans, a été déclarée “personne non humaine” par un tribunal argentin en 2015 avant d’être transférée dans un sanctuaire.
Nous avons mentionné les arguments qui légitiment d’étendre à des animaux non humains la notion de personne en tant qu’individualité singulière, occupant une place unique dans un réseau de relations sociales. Il semble probable que tous les animaux ne sont pas des personnes en ce sens : par exemple les méduses, les éponges ou les mollusques bivalves (les fameuses huîtres et éponges évoquées par Descartes comme privées d’« âme immortelle »), qui apparaissent, soit dépourvus de système nerveux, soit avec un système nerveux très peu développé. Cela dit, au moins l’ensemble des vertébrés, les céphalopodes et probablement de nombreux arthropodes peuvent être considérés comme des personnes avec l’acception proposée, ce qui inclut un grand nombre des animaux de taille macroscopique avec lesquels nous interagissons : les mammifères (chats, chiens, vaches, moutons, chèvres, cochons, souris, lapins…), les oiseaux (poules, canards, dindes, pigeons, moineaux, corbeaux…) ou les actinoptérygiens (soit le plus grand nombre des « poissons » en français courant : saumons, sardines, truites, thons, etc.), entre autres exemples.

Se pose inévitablement la question connexe de la reconnaissance d’autres animaux comme des personnes au sens juridique, c’est-à-dire comme des individus protégés par des droits fondamentaux. Comme le rappelle opportunément Florence Burgat [20], les instances judiciaires de quelques pays ont déjà accordé à des animaux non humains le statut de personne ou de sujet de droit. Une circulaire de 2013 publiée en Inde a qualifié les dauphins de « personnes non humaines », ce qui interdit leur détention dans des bassins en absence d’objectifs de conservation ou de protection. De la même manière, Sandra, une orang-outan de 29 ans, détenue au zoo de Buenos Aires pendant 25 ans, a été déclarée « personne non humaine » par un tribunal argentin en 2015 avant d’être transférée dans un sanctuaire (Center for Great Apes) en Floride [21].
Comme nous l’avons indiqué au début de notre réflexion sur la notion de personne, ce terme peut renvoyer, soit à un individu biologique pourvu de certaines caractéristiques psychiques, soit à un statut juridique accordé à certaines entités : ces deux acceptions sont relativement indépendantes en raison de l’autonomie du droit par rapport au monde réel.
Accorder un statut juridique de personne à des animaux non humains relève de décisions législatives auxquelles peu d’entre nous participent directement, même si nous pouvons les influencer. En revanche, il est loisible à chacun de nous, en tant que locuteur ou locutrice du français, de désigner d’autres animaux comme des personnes réelles sur la base des traits que nous avons évoqués.
Crédit photo chèvre : Jo-Anne McArthur / We Animals Media
Notes et références
↑1 | L’Amorce remercie l’autrice, Marie-Claude Marsolier, et son éditeur, les Presses universitaires de France, pour leur autorisation de reproduire ici plusieurs extraits du livre Le mépris des « bêtes ». Un lexique de la ségrégation animale (PUF, 2020) : pp. 32 à 39, 69-70, 82 à 86 et 163 à 165. |
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↑2 | Yves Christen, L’animal est-il une personne ?, Flammarion, 2011. |
↑3 | Lucien Sève, Qu’est-ce que la personne humaine ?, La Dispute, 2006, pp. 35-82. |
↑4 | Bernard Edelman, Quand les juristes inventent le réel. La fabulation juridique, Hermann, 2007 ; « Le bel aujourd’hui », 2007, p. 196, cité par Florence Burgat dans « La personne, une catégorie juridique souple propre à accueillir les animaux », Archives de philosophie du droit, t. 57, Dalloz, 2017, pp. 178-179. |
↑5 | Exemple élaboré à partir de ceux proposés par Florence Burgat dans « La personne, une catégorie juridique souple propre à accueillir les animaux », art. cit., p. 179. |
↑6 | TLFi est l’acronyme de Trésor de la Langue Française informatisé, version informatisée du Trésor de la Langue Française, dictionnaire des XIXe et XXe siècles en 16 volumes, produit par des chercheur.es de l’Institut National de la Langue Française (CNRS) entre 1971 et 1994. En tant que réalisation de linguistes professionnel.les, le TLFi peut être considéré comme une autorité particulièrement légitime. |
↑7 | CNRTL, définition de personne |
↑8 | Les définitions du Larousse en ligne restreignent également la personnalité aux humains : « individualité psychologique de la personne telle qu’elle se manifeste dans ses comportements », « ensemble des traits physiques et moraux par lesquels une personne est différente des autres », etc. |
↑9 | La même définition se retrouve dans le Larousse en ligne : « respect que mérite quelqu’un ou quelque chose ». |
↑10 | Les définitions de victime sont similaires dans le Larousse en ligne : « personne qui a péri dans une guerre, une catastrophe, un accident, un meurtre, etc. », « toute personne qui a subi un préjudice corporel, matériel ou moral ». |
↑11 | Florence Burgat, « La personne, une catégorie juridique souple propre à accueillir les animaux », art. cit., p. 179. |
↑12 | Comme mentionné précédemment, plusieurs livres remarquables synthétisent ces observations à destination du grand public. Voir Yves Christen, L’animal est-il une personne ?, op. cit., et Frans de Waal, Sommes-nous trop « bêtes » pour comprendre l’intelligence des animaux ?, op. cit. |
↑13 | Voir Yves Christen, L’animal est-il une personne ?, op. cit., pp. 42-46, et les nombreuses références citées. |
↑14 | Yves Christen, L’animal est-il une personne ?, op. cit., p. 92. |
↑15 | Voir par exemple Vincent M. Janik, Laela S. Sayigh et Randall S. Wells, « Signature whistle shape conveys identity information to bottlenose dolphins », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol. 103, 2006, pp. 8293-8297. |
↑16 | Frans de Waal, La Politique du chimpanzé, Le Rocher, 1987. |
↑17 | Voir Yves Christen, L’animal est-il une personne ?, op. cit., pp. 93-94, et Karen McComb, Cynthia Moss, Sarah M. Durant, Lucy Baker et Soila Sayialel, « Matriarchs as repositories of social knowledge in African elephants », Science, vol. 292, 2001, pp. 491-494. |
↑18 | Yves Christen, L’animal est-il une personne ?, op. cit., p. 531, et David Lusseau, « The emergent properties of a dolphin social network », Biology Letters, vol. 270, 2004, pp. 186-188. |
↑19 | Yves Christen, L’animal est-il une personne ?, op. cit., pp. 527-541. |
↑20 | Florence Burgat, « La personne, une catégorie juridique souple propre à accueillir les animaux », art. cit., pp. 175-176. |
↑21 | Voir weirdnews.info/2019/11/15/who-is-a-non-human-person, consulté le 5 janvier 2020. |