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Que faites-vous pour les animaux ?
Je suis journaliste scientifique depuis fin 2020, spécialisée sur les questions de « bien-être animal », de végétalisation de l’alimentation et de mouvement animaliste. J’écris aussi bien sur la suicide food, sur la souffrance des saumons en élevage, que sur la prise en charge médicale des patient·es végé !
Je suis rémunérée à la pige (c’est-à-dire à l’article), ce qui me permet de travailler avec plusieurs rédactions et d’associer stratégiquement les sujets avec les publics que je souhaite toucher. Par exemple, je propose en priorité mes sujets en lien avec la nutrition végé dans les colonnes de la presse médicale, car celle-ci est surtout lue par des professionnel·les de santé.
C’est pour consacrer davantage de mon temps et de mon énergie au journalisme que j’ai récemment décidé de quitter mon rôle de co-rédac’ chef de L’Amorce.
2. Qu’est-ce qui est le plus difficile dans votre activité ?
Évaluer l’impact de mon travail. Je peux me faire une première idée de la façon dont mes articles sont reçus en allant lire les commentaires sur les réseaux sociaux. Autant dire que ça reste approximatif. Parfois, les effets sont plus tangibles : des informations données dans mon article sur les élevages recirculés de saumons ont été reprises par des militant·es et des élu·es, mon article sur la suicide food a inspiré d’autres rédactions à parler du sujet… Mais c’est globalement difficile de retracer le parcours d’influence de mon travail.
Je pense que l’impact est plus directement visible dans le cadre du journalisme d’investigation, quand le dévoilement d’informations sensibles motive très directement des réglementations et autres décisions politiques en faveur de l’intérêt général. À ce sujet, je recommande le fascinant podcast Mécaniques du journalisme !
3. Qu’est-ce qui vous semble compliqué avec l’antispécisme ?
Il peut être difficile de trouver sa place dans le mouvement, d’y contribuer efficacement sans s’épuiser, s’ennuyer ou se mettre trop de pression dans le processus. C’est un équilibre à trouver entre ses propres besoins et ceux du mouvement, c’est-à-dire des autres animaux.
4. Quelle tactique vous paraît la plus prometteuse ?
Je recommande à tout le monde de s’équiper d’un bon Spiradar, c’est-à-dire du radar à convergence d’intérêts qu’a utilisé Henry Spira pour ses campagnes ! Je détaille la vision stratégique de ce militant animaliste étasunien dans « S’inspirer de Spira », article paru dans L’Amorce en novembre 2018.
5. Quel contenu auriez-vous envie de recommander ?
Tenk.fr, une invitation à penser à autre chose que la cause animale, le temps d’un bon documentaire. 🌷