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On tente parfois de discréditer les animalistes en appliquant la loi de Godwin. Mais quel était réellement le statut des animaux sous le régime nazi ?
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ous avons toutes déjà été confrontées à l’idée selon laquelle Adolf Hitler aurait non seulement été végétarien mais également un grand ami des animaux, ainsi qu’au raisonnement absurde qui en découle : le plus grand nazi de tous les temps aimait les animaux, donc toutes les personnes défendant les animaux partagent ses idées national-socialistes[1]. L’objectif de cette contribution ne sera pas de découvrir si Hitler mangeait ou non de la chair animale, car cela serait accorder de l’importance à un individu humain plutôt qu’aux milliards de victimes du spécisme. L’accent sera mis sur la question de savoir quel a été l’impact du régime national-socialiste sur le statut des animaux non humains et quelles étaient les réelles intentions des nazis à leur égard.
Le foie gras, trop cruel pour les nazis
Dès 1871, la maltraitance envers les animaux était sanctionnée de manière uniforme à travers l’Empire allemand. Selon le § 360 nr. 13 du Code pénal de l’Empire allemand (Reichsstrafgesetzbuch), l’acte devait cependant avoir été commis soit publiquement, soit de manière contraire aux bonnes mœurs[2]. L’intention anthropocentrique du législateur était claire : tel que le révèlent les éléments constitutifs de la publicité et de l’atteinte aux bonnes mœurs, ce n’était pas l’animal en tant que tel qui était protégé mais le ressenti de l’être humain témoin d’un acte de cruauté envers lui[3]. En mai 1933, quelques mois après la prise de pouvoir par les nazis, la loi a été considérablement modifiée en faveur des animaux : selon le nouveau § 145b, la maltraitance animale était désormais passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à six mois, qu’elle soit commise publiquement ou non. Grâce à cette nouvelle disposition, il n’était plus question de protéger uniquement les humains contre les sentiments d’horreur ou d’indignation suscités par la cruauté envers les animaux, mais de donner de la place à l’idée que l’animal doit être protégé pour son propre bien[4]. Seulement six mois plus tard, le 24 novembre 1933, la première loi allemande sur la protection des animaux (Reichstierschutzgesetz) fut adoptée[5]. Désormais, quiconque commettait un acte de maltraitance envers les animaux risquait jusqu’à deux années d’emprisonnement. Attention cependant : la maltraitance n’était pas illégale si elle servait un but raisonnable et légitime (§ 1 al. 2 a contrario). Par ailleurs, hormis l’interdiction de la maltraitance animale, cette loi, considérée par bon nombre de juristes comme très progressiste pour son temps[6], encadrait de manière générale les différents aspects de l’exploitation animale et interdisait certaines pratiques considérées comme particulièrement cruelles, telles que le fait de couper sans anesthésie les oreilles ou la queue de chiens âgés de plus de deux semaines (§2 nr. 7), ou encore la production de foie gras (§ 2 nr. 11).
La fabrication de l’ennemi
Avec l’avènement du nazisme, les mesures antisémites gagnèrent du terrain et la politique animaliste fut instrumentalisée par les dirigeants nazis et servit de moyen de répression contre les Juifs. L’un des premiers buts des nazis en matière de développement de la législation concernant la protection animale était l’interdiction de l’abattage selon les rites juifs, aussi connu sous le nom de shehita.
Cette forme d’abattage, qui consiste à « […] égorger et saigner les animaux de boucherie, sans étourdissement préalable »[7], avait déjà été interdite par la Suisse en 1893[8]. Selon Antoine Goetschel, le succès de cette votation ne saurait être attribué uniquement à la volonté du peuple suisse de protéger les animaux, car il ne fait aucun doute que les protecteurs des animaux qui ont lancé l’initiative ont été rejoints par de nombreux citoyens qui ont alors saisi l’occasion pour exprimer leur attitude antisémite[9].
La shehita était toutefois tolérée dans la plupart[10] des Länder allemands à l’aube du 20e siècle. Or, à partir de 1933, la situation changea drastiquement. Désormais, hormis les cas d’abattage d’urgence, l’étourdissement des animaux à sang chaud était obligatoire avant la mise à mort, rendant impossible l’abattage conforme aux règles rituelles juives. Quiconque pratiquait la shehita encourait jusqu’à six mois d’emprisonnement[11]. Bien qu’il y eût déjà auparavant des interdictions temporaires d’abattage rituel dans certains Länder allemands, les circonstances entourant le processus législatif laissent croire que l’adoption de cette règle fut principalement motivée par l’intention de discriminer et de criminaliser les Juifs. La Cour fédérale allemande a d’ailleurs désigné cette règle comme étant une « mesure de violence national-socialiste prise pour des motifs d’ordre racial »[12]. Après la chute du régime nazi, les abattages rituels ont à nouveau été autorisés et le sont toujours aujourd’hui en Allemagne[13].
En plus de leur reprocher la pratique de la shehita, les nazis prirent plaisir à rattacher aux Juifs la réputation d’être un peuple d’insensibles vivisectionnistes[14]. L’expérimentation animale était considérée comme l’œuvre de scientifiques juifs et incarnait les prétendus efforts visant à détacher l’homme germanique de sa proximité inhérente avec la nature et à établir à sa place une science mécaniste exploitant la nature[15]. La lutte contre la vivisection devint alors un véritable outil de propagande. Le 16 août 1933, Hermann Göring promulgua une interdiction totale et immédiate de la vivisection sur le territoire de Prusse. Dans le communiqué de presse du lendemain, il a été déclaré que les personnes qui, malgré l’interdiction, organiseraient, effectueraient ou participeraient à une expérimentation sur des animaux vivants seraient conduites au camp de concentration. Cette déclaration est ainsi l’une des premières mentions publiques des camps de concentration[16]. Selon Göring, la vivisection et la maltraitance animale de manière générale étaient des actes barbares indignes du peuple allemand[17].
Fait troublant, ces positions de principe entraient en contradiction directe avec le mode de vie du haut dirigeant nazi qui occupait le poste de Grand Veneur du Reich (Reichsjägermeister) et était connu pour son goût pour la chasse aux trophées[18]. Par ailleurs, l’interdiction totale promulguée le 16 août n’aura duré que trois semaines, avant d’être considérablement assouplie par un autre décret, et ce, notamment dans l’intérêt de la compétitivité de la recherche scientifique allemande[19]. Aussi, une autre interdiction de la vivisection n’aura jamais été prononcée et la section III (§ 5 à 8) de la Reichstierschutzgesetz posait les conditions à respecter pour qu’elle puisse être pratiquée. De plus, une fois l’objectif idéologique de l’adoption d’une nouvelle législation sur la protection des animaux atteint, la désillusion a rapidement suivi dans la pratique, car les projets de recherche scientifique promus par le national-socialisme ne pouvaient être réalisés sans expérimentation animale. Et pour cela, les nazis ne se limitèrent pas à des modèles animaux. Les prisonniers des camps de concentration furent alors les victimes les plus tristement célèbres des tests scientifiques conduits au sein de la nation[20].
Après la lutte menée contre l’abattage rituel et la vivisection, les animaux de compagnie devinrent la nouvelle cible des nazis. Dès 1940, le ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture du Reich envisagea d’interdire complètement la détention d’animaux de compagnie dans le but d’économiser la nourriture pour la population humaine. Or, selon Hitler, une telle interdiction était inacceptable pour un peuple qui se disait « amoureux des animaux ». Une autre solution vit donc le jour : la détention d’animaux de compagnie n’allait être interdite que dans les ménages ne faisant pas partie de la Volksgemeinschaft allemande[21]. Ainsi, en 1942, une interdiction pour les Juifs de posséder des animaux de compagnie fut promulguée dans le Jüdisches Nachrichtenblatt[22]. Cette limitation ne concerna dès lors que la population juive et non l’entièreté de la population allemande. La finalité derrière cette interdiction est d’un cynisme morbide. Elle avait en effet pour conséquence d’éviter non seulement la perte des aliments pouvant servir à nourrir des êtres humains, mais aussi de contourner le problème des animaux de compagnie vivant dans les ménages juifs et qui se seraient retrouvés abandonnés au moment des déportations[23]. Les motifs antisémites de cette mesure semblent clairs, surtout si l’on tient compte du nombre dérisoire de Juifs demeurant en Allemagne à cette époque par rapport au reste de la population[24]. Cette interdiction n’a donc pas seulement intensifié l’isolement des quelques Juifs encore présents en Allemagne ; elle a également condamné les animaux vivants dans les foyers juifs à une mort certaine.
La frontière animal-humain et le paradoxe des vases communicants
Un certain nombre de chercheurs défend la position selon laquelle il y aurait eu une atténuation de la hiérarchie entre les humains et les autres animaux et que celle-ci aurait servi de fondement pour les actes antisémites des nazis. Le caractère simultané de l’amélioration de la condition animale et de l’adoption des différentes lois s’attaquant à certains groupes de la population – notamment les fameuses lois de Nuremberg – ne serait pas une coïncidence. La protection animale sous le Troisième Reich aurait ainsi été un facteur important dans la réorganisation politique de la société et aurait représenté bien plus qu’une simple trivialité. De plus, le fait que certains êtres humains se sont retrouvés dans une position d’êtres dits nuisibles ou considérés comme étant des « sous-hommes » inférieurs à certains animaux non humains n’aurait pas fait que contraster avec la nouvelle importance accordée aux animaux ; il aurait résulté précisément de cette réadaptation juridico-politique[25]. Le raisonnement est le suivant : les nazis auraient supprimé la distinction morale entre les humains et les non-humains et cela aurait eu pour conséquence de permettre à la fois d’améliorer le statut juridique des animaux non humains et de rabaisser celui des humains en estompant les frontières entre les espèces, permettant ainsi la suppression des droits d’un grand nombre de personnes[26].
Il est incontestable que l’antisémitisme et la protection animale sont allés main dans la main et la fonction propagandiste des mesures liées à la protection animale est évidente. En revanche, une mesure ne devient pas injustifiable du seul fait qu’elle a été motivée par des fins néfastes et il serait trop simpliste de penser que tous les changements découlant d’un régime immensément destructeur et meurtrier seraient eux-mêmes problématiques. Au demeurant, les choses doivent être remises dans leur contexte. Certains aspects de la protection animale ont certes été améliorés, mais la place de l’animal non humain dans la société n’a guère changé. On ne peut, en effet, aller jusqu’à dire que les animaux ont soudainement été mis sur un pied d’égalité avec les humains. Andrea Heubach résume bien les choses : « Sur le plan rhétorique, l’idée est suggérée que la valorisation morale des animaux non humains ouvrirait la porte à la dévalorisation des humains. Ce lien supposé est souvent utilisé comme un argument pour ne pas inclure les animaux dans une communauté morale élargie. En lieu et place d’une analyse approfondie des liens de causalité réels, des idées figuratives telles que deux plateaux de balance sont évoquées et il est suggéré qu’il s’agirait d’un jeu à somme nulle dans lequel l’inclusion de nouveaux groupes d’individus ne serait pas possible sans l’exclusion d’autres[27] ». Or, ce prétendu assouplissement de la hiérarchie entre les animaux et les humains ne peut être considéré comme étant à l’origine de la détérioration de la condition humaine. En réalité, les nazis n’ont d’ailleurs en rien supprimé la hiérarchie spéciste qu’il y a entre l’être humain et les autres animaux, mais n’ont fait que déplacer la ligne de démarcation de manière ponctuelle[28]. Par ailleurs, il nous semble important de mentionner également que tous les protecteurs des animaux et notamment antivivisectionnistes n’adhéraient pas au régime nazi et à son idéologie. Ainsi, durant le Troisième Reich, bon nombre de critiques du régime et de résistants défendaient les droits des animaux et s’opposaient à leur consommation, sans pour autant être empreints d’idées antisémites ou nationalistes. Citons à titre d’exemple Ludwig Quidde, un fervent antivivisectionniste et porteur du prix Nobel de la paix, qui créa avec sa femme le Münchener Verein gegen Vivisektion und sonstige Tierquälerei[29]en 1898 et qui, au moment de la prise de pouvoir des nazis en 1933, émigra en Suisse[30].
La loi sur la protection des animaux du 24 novembre 1933 remplissait donc sans doute avant tout des fonctions propagandistes, ce qui n’empêche pas que les nazis se soient réellement intéressés à la protection animale. Un souci sincère à l’endroit des animaux est tout à fait cohérent avec certaines des convictions nazies les plus fondamentales. Il serait ainsi trop facile d’expliquer le lien entre le nazisme et l’amélioration de la situation juridique des animaux par de simples motifs politiques ; le désir de protéger les animaux faisait vraisemblablement aussi écho aux propensions personnelles de certains célèbres nazis[31]. Le problème est que, comme bien souvent, la cohérence faisait défaut et lorsque les intérêts humains étaient opposés aux intérêts des animaux, les premiers l’emportaient généralement sur les seconds.
Un changement de statut pour l’animal sous le Troisième Reich ?
Outre les exemples traités plus haut, le cas particulier de la loi sur la chasse du 3 juillet 1934 permet de constater rapidement que la préoccupation principale du législateur allemand durant le Troisième Reich n’était pas l’amélioration du statut juridique des animaux non humains. Ainsi, les chiens et les chats, selon le § 40 de la Reichsjagdgesetz, pouvaient être tués si, pour les chiens, ils se trouvaient dans la zone de chasse hors de l’influence de leur « maître » et, pour les chats, s’ils se trouvaient à plus de 200 mètres de la maison habitée la plus proche. La seule exception étaient les chiens de berger, de chasse et d’aveugles, ainsi que les chiens d’ambulance et les chiens de service de la Wehrmacht et de la police. Par ailleurs, le loup, qui était considéré comme l’animal totem par excellence par bon nombre de dirigeants nazis et particulièrement par Adolf Hitler, ne jouissait pas non plus d’une protection particulière. Cela s’explique probablement par le fait que, pour une partie non négligeable de leur électorat de base formée d’agriculteurs, le loup était depuis la nuit des temps un ennemi mortel[32].
Un autre exemple qui permet de douter de la sincérité des préoccupations des nazis à l’égard du bien-être des animaux est lié à la consommation de chair animale issue d’abattage sans étourdissement, cette fois-ci par les pratiquants musulmans. En effet, dans leurs campagnes de conquête à travers l’Europe, la Wehrmacht et la Waffen-SS dépendaient de dizaines de milliers de mercenaires étrangers et musulmans combattant dans les Balkans et en Europe de l’Est et auxquels les dirigeants nazis ont fait de nombreuses concessions leur permettant de pratiquer leur religion. Ainsi, à partir de 1943, l’abattage sans étourdissement selon les rites musulmans leur est permis[33]. Enfin, les près de trois millions de chevaux, ânes et mulets qui ont été envoyés au front pour l’Allemagne entre septembre 1939 et mai 1945 attestent que, lorsqu’il est question de remporter la guerre ou de maintenir le pouvoir, le bien-être animal tout comme les lois qui le protègent ne jouent plus qu’un rôle secondaire[34].
Malgré les améliorations apportées à l’encadrement juridique de la protection animale par le régime nazi, il est dès lors primordial de garder à l’esprit que l’utilisation habituelle des animaux en tant qu’outils de travail et de moyens de production de nourriture n’a jamais été remise en cause et que l’interdiction générale de maltraiter les animaux ne concernait en rien l’utilisation et la mise à mort d’animaux pour la consommation humaine[35]. Durant la période du Troisième Reich, et cela n’a pas changé depuis, le destin des animaux était forgé par l’utilité que l’humain pouvait tirer d’eux et l’animal est resté un objet du point de vue du droit. S’il y a donc une chose à retenir de la manière dont les nazis ont traité les animaux non humains, ce n’est pas leur prétendu amour envers eux mais bien plus la froideur avec laquelle ils les utilisèrent pour arriver à leurs fins.
Bibliographie
Ouvrages de doctrine
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Documents officiels et sources historiques
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Schwantje M., « Ludwig Quidde als Vivisektionsgegner. Zu seinem 70. Geburtstage », in : Mitteilungen des Bundes für radikale Ethik e.V., nr. 17, Berlin 1928.
Notes et références
↑1 | L’historienne Élisabeth Hardouin-Fugier explique à plusieurs reprises de quelle manière, notamment dans le monde francophone, les crimes des nazis ont été instrumentalisés pour jeter l’ombre sur le mouvement de la libération animale. Voir notamment : Hardouin-Fugier Élisabeth, « La protection législative de l’animal sous le nazisme », in : Olivier David / Reus Estiva / Hardouin-Fugier Élisabeth (édit.), Luc Ferry ou le rétablissement de l’ordre, Lyon 2002, pp. 127-151, ou encore : Hardouin-Fugier Élisabeth, « “La vivisection est supprimée en Allemagne”. Recyclage et exploitation d’une désinformation récurrente (1933-2009) », in : Revue Semestrielle de Droit Animalier, 1/2009. |
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↑2 | Voir également von Harbou, p. 573 ; Giese/Kahler, p. 2 ; Eberstein, pp. 122 ss. |
↑3 | Von Harbou, p. 573 s. ; Giese/Kahler, p. 4 ; Eberstein, pp. 138 ss et 148 ss. |
↑4 | Amtliche Begründung Reichstierschutzgesetz, p. 288. |
↑5 | Cette loi n’est plus en vigueur aujourd’hui. Elle a été remplacée en 1972 par la version actuelle de la loi allemande sur la protection des animaux. |
↑6 | Giese/Kahler, p. 6 ; Amtliche Begründung Reichstierschutzgesetz, p. 288 ; von Harbou, p. 574 ; Möhring, p. 234. |
↑7 | Külling Friedrich: « Abattage rituel », in : Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 11.01.2012, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/011380/2012-01-11/, consulté le 28.08.2021. |
↑8 | L’interdiction figurait à l’article 25bis de la Constitution jusqu’en 1978, et se trouve aujourd’hui à l’art. 21 al. 1 de la loi fédérale sur la protection des animaux. |
↑9 | Goetschel, p. 150 ; pour en savoir plus sur l’histoire de l’interdiction de l’abattage rituel en Suisse, voir : Krauthammer P., Das Schächtverbot in der Schweiz 1854-2000 – Die Schächtfrage zwischen Tierschutz, Politik und Fremdenfeindlichkeit, thèse, Zurich 2000. |
↑10 | Une obligation d’étourdissement des animaux avant leur mise à mort, rendant impossible l’abattage selon les rites juifs, existait notamment en Saxe entre 1892 et 1910 ; voir Giese/Kahler, p. 152. |
↑11 | Cf. § 1 et 3 de la Gesetz über das Schlachten von Tieren du 21 avril 1933. |
↑12 | Jugement de la Cour fédérale allemande du 27.04.1960, consid. 3 (traduction personnelle) ; voir également : von Harbou, p. 574 s ; Eberstein, p. 251 s. ; Schäffer/König, p. 1248 |
↑13 | § 4a al. 2 nr. 2 de la loi allemande sur la protection des animaux ; voir également : Jugement de la Cour fédérale allemande du 27.04.1960, consid. 3 ; Möhring, p. 233 ; Brämer, p. 91 s. |
↑14 | Möhring, p. 233. |
↑15 | Möhring, p. 230 ; Jütte, p. 174 ; voir également Heubach, p. 229, qui mentionne la composante germano-centrique de la protection animale en tant que moyen de propagande. |
↑16 | Eberstein, p. 210 ; von Harbou, p. 575 et p. 575 note 16. |
↑17 | Voir Göring Hermann, Der Kampf gegen die Vivisektion – Rundfunkrede am 28. August 1933, in : Gritzbach Erich (édit.), Hermann Göring – Reden und Aufsätze, 6e éd., Munich 1942, pp. 80-87. |
↑18 | Mohnhaupt, pp. 19 et 127 ss. |
↑19 | Von Harbou, p. 576 ; Eberstein, p. 210 s. |
↑20 | Jütte, p. 180 ; voir également Hardouin-Fugier, Vivisection, p. 209. |
↑21 | Möhring, p. 240 ; Mohnhaupt, p. 104 s. |
↑22 | Halten von Haustieren, in : Jüdisches Nachrichtenblatt, vol. 20, Berlin, 15 mai 1942. |
↑23 | Möhring, p. 241 ; Mohnhaupt, p. 105. |
↑24 | Ainsi, le 1er octobre 1941, n’étaient recensées plus que 163 696 personnes de confession juive sur le territoire allemand. Source : Page internet des archives fédérales allemandes – Opfer der Verfolgung der Juden unter der nationalsozialistischen Gewaltherrschaft in Deutschland 1933-1945, consultée le 12 août 2021. |
↑25 | Möhring, p. 243. |
↑26 | Arluke/Sax, p. 7 ; von Harbou, p. 577 ; dans le même sens voir également : Jütte, p. 182. |
↑27 | Heubach, p. 231, traduction personnelle. |
↑28 | Cf. Heubach, p. 234. |
↑29 | Il s’agit de l’association munichoise contre la vivisection et autres formes de maltraitance animale. |
↑30 | Schwantje, p. 3 s. ; Heubach, p. 221 s. ; pour une liste exemplative de personnes s’étant engagées dans la lutte contre la maltraitance animale tout en étant opposées au régime nazi, voir Heubach, pp. 221 ss. |
↑31 | Von Harbou, p. 576 s. |
↑32 | Mohnhaupt, p. 36 s. ; Arluke/Sax, p. 16. |
↑33 | Monhaupt, p. 74 s. ; pour plus d’informations voir : Motadel D., Islam and Nazi Germany’s war. |
↑34 | Mohnhaupt, pp. 75 et 165 ; Page internet des archives fédérales allemandes – Pferde im Einsatz bei Wehrmacht und Waffen-SS, consultée le 12 août 2021. |
↑35 | Voir notamment Mohnhaupt, pp. 63 ss pour une analyse historique de l’élevage de cochons pour la consommation humaine en Allemagne nazie ; cf. également Heubach, p. 227. |