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Comment venir en aide efficacement aux animaux, lorsque nos ressources sont limitées et que les voies stratégiques possibles paraissent innombrables ? L’altruisme efficace, en se dotant d’un cadre de priorisation et d’une approche scientifique, fournit des éléments de réponse à cette question cruciale.
L’enfer est pavé de bonnes intentions. Il n’est pas suffisant, loin s’en faut, d’avoir envie d’aider son prochain, d’aider les animaux ou de combattre tel ou tel système oppressif pour le faire effectivement et efficacement. Chaque action – peu importe la motivation ou le caractère de la personne qui l’accomplit – entraîne un ensemble de conséquences qu’il est souvent difficile d’anticiper : certaines sont bénéfiques, d’autres moins, d’autres encore sont néfastes.
L’altruisme efficace, quézako ?
Pour parler d’actions bénéfiques ou néfastes dans l’absolu, il nous faut un référentiel : en effet, ce qui est bénéfique pour un individu peut être néfaste pour un autre. Certaines des actions que nous accomplissons reviennent à déshabiller Pierre pour habiller Paul : quand une règle donne un peu plus de liberté à un individu X, elle risque d’empiéter sur la liberté et les intérêts d’un individu Y. Mon droit de grève limite la liberté de mouvement d’autres personnes. Ma liberté d’expression peut conduire à blesser d’autres individus. Le plaisir que je peux ressentir à manger un steak affecte le bien-être et la vie d’animaux non humains. Et, de manière plus générale, choisir une action revient à ne pas choisir toutes les autres (c’est ce qu’on appelle le coût d’opportunité : choisir, c’est aussi renoncer). Dès lors, les choix que nous effectuons dans notre militantisme peuvent être guidés par l’axiome suivant : une action est bonne si elle permet d’augmenter, de manière globale, le bonheur (ou augmenter le bien-être, ou diminuer la souffrance…) de tous ceux qui pourront être affectés par l’action. Toutefois, la réalité est extrêmement compliquée et l’anticipation des conséquences de nos actions représente un calcul incommensurable, une équation presque insoluble.
Entre alors en scène l’altruisme efficace, un mouvement qui cherche à rendre le monde meilleur de la manière la plus efficace qui soit, malgré les incertitudes et la complexité inhérentes à ce projet ambitieux. Cet impératif d’efficacité signifie que les aspirant-e-s altruistes efficaces examinent les faits et le contexte, adoptent une démarche scientifique et considèrent toutes les méthodes possibles – autant que faire se peut – avant d’agir. Ils et elles utilisent leur raison pour ne pas se faire duper par leurs intuitions, reconnaissent que leurs ressources (temps, argent, énergie, talent…) sont limitées et qu’il faut donc les utiliser de la meilleure manière possible. L’association Altruisme Efficace France [1] définit ainsi ce mouvement comme « une démarche qui combine l’empathie et la réflexion : la compassion guidée par les faits et la raison. Il s’agit de dédier une part significative de notre vie à l’amélioration du monde, et de chercher avec rigueur à identifier les moyens de faire le plus de bien » [2].
Cette manière de penser paraît peut-être évidente, mais nous suivons finalement bien peu ce principe d’action. Dans le cadre de nos divers engagements altruistes (dons, bénévolat, diffusion d’informations…), la posture « par défaut » semble plutôt, comme dans tous les secteurs de la vie, être dictée par nos croyances a priori, nos biais [3], la publicité, notre imaginaire, etc. Or, ces diverses influences peuvent aller à l’encontre de nos objectifs altruistes. Par exemple, lorsque je décide de donner 10 euros à une association (parce que ses publicités sont plus marquantes par exemple), ces 10 euros ne vont pas à une autre association qui les utiliserait pourtant peut-être mieux. En 2015, d’après l’Observatoire de la philanthropie, la « générosité des Français » a représenté 7,5 milliards d’euros [4]. Une somme considérable ; il est cependant probable que son utilisation n’ait pas été optimale. Il semblerait avisé de s’assurer qu’une telle somme soit utilisée de manière à optimiser les résultats voulus.
Les facteurs de l’altruisme efficace
Trois facteurs principaux [5] sont considérés par l’altruisme efficace pour repérer les campagnes ou les organismes auxquels la priorité devrait être accordée :
- L’ampleur : combien d’individus sont concernés par le problème en cause et à quel point ce problème affecte-t-il chaque individu ? Par exemple, le réchauffement climatique a une ampleur considérable car l’ensemble des individus sur la planète sont et seront touchés par ses conséquences. À l’inverse, certaines maladies rares affectent très peu de personnes et d’autres, telles que le rhume, si elles sont très courantes, ne nuisent typiquement pas de manière dramatique au bien-être des individus ; ce sont donc des problèmes de faible ampleur. Le paludisme, quant à lui, constitue un risque pour près de la moitié de la population mondiale. En 2015, 212 millions de cas et 430 000 morts dues à cette maladie [6] ont été enregistrés.
- Le potentiel d’amélioration : à quel point un projet, une campagne ou un organisme promet-il de nous rapprocher de la situation où le problème serait résolu ? Pour certains problèmes, par exemple, des solutions sont déjà disponibles et il suffit de les mettre en œuvre pour contribuer à leur résolution. Ainsi, une manière efficace de lutter contre le paludisme consiste à distribuer des moustiquaires pour protéger les individus des moustiques porteurs de la maladie. Pour d’autres problèmes, il n’y a pas de solution connue ou les voies d’amélioration supposées sont controversées ou difficiles à mettre en œuvre.
- Le caractère négligé : quelle quantité de ressources est déjà allouée à la résolution du problème ? Certaines causes reçoivent déjà beaucoup d’argent ou mobilisent d’importantes ressources humaines, comme la lutte contre le réchauffement climatique ou le cancer, tandis que d’autres sont beaucoup moins bien loties, comme la prévention de certaines maladies présentes principalement dans les pays pauvres telles que le paludisme. On considère dans l’altruisme efficace – en général – qu’il vaut mieux, toutes choses égales par ailleurs, aider une cause négligée qu’une cause qui bénéficie déjà de ressources (parfois même à ne plus savoir qu’en faire).
Il existe des outils permettant de se faire une idée de l’efficacité de telle ou telle intervention, de telle ou telle association, de tel ou tel investissement. L’ONG GiveWell, par exemple, se fonde sur une méthodologie permettant de déterminer quelles sont les organisations les plus efficaces, tandis que 80,000 Hours fournit des conseils pour choisir une carrière susceptible d’avoir l’impact le plus positif possible sur le monde.
Et les animaux dans tout ça ?
L’altruisme efficace ne s’intéresse pas qu’aux humain-e-s. Chercher à augmenter le bien-être des individus, ou réduire leur souffrance, c’est tout d’abord se demander quels sont les individus capables de ressentir ce plaisir ou cette souffrance.
En l’occurrence, les connaissances scientifiques ne laissent plus vraiment de doute quant à la capacité d’autres individus que les humains à ressentir la douleur. La ligne reste toutefois difficile à tracer : quid des insectes, des bivalves ou des méduses ? En tout cas, pour ce qui est des animaux dont se préoccupent traditionnellement la plupart des animalistes (chats, chiens, cochons, poulets, vaches, cerfs, poissons…), l’état de l’art est clair [7]. Cette capacité implique celle d’avoir des intérêts (dont celui de ne pas souffrir), intérêts qui devraient être pris en considération. C’est parce que des êtres vivants sont capables de souffrir – et qu’ils sont conscients [8], ou sentients [9] – qu’on se doit de les inclure dans notre cercle de considération morale, peu importe l’espèce biologique à laquelle ils appartiennent.
L’altruisme efficace ne s’intéresse pas qu’aux humain-e-s. Chercher à augmenter le bien-être des individus, ou réduire leur souffrance, c’est tout d’abord se demander quels sont les individus capables de ressentir ce plaisir ou cette souffrance.
Quid des facteurs de priorisation que nous avons présentés, lorsqu’ils sont appliqués à la cause animale ? Il ne fait pas de doute, à partir du moment où l’on accepte d’inclure les animaux dans le cercle de notre considération morale, que leur souffrance représente une cause à l’ampleur considérable. Pour prendre un seul exemple, celui des animaux utilisés pour l’alimentation, chaque année, ce sont plus de 70 milliards d’animaux terrestres et 1000 milliards d’animaux marins qui sont tués [10], très souvent dans des conditions absolument atroces [11]. C’est également une cause négligée : à titre d’illustration, aux États-Unis, seulement 3 % des dons aux associations vont à des causes environnementales ou animalistes [12]. Nous vivons dans une société spéciste, où les humains s’intéressent aux individus de leur propre espèce bien souvent simplement en raison de cette appartenance, et se désintéressent de manière disproportionnée au sort des autres animaux. S’il est maintenant reconnu en philosophie morale que l’espèce à laquelle appartient un individu ne devrait pas être un critère pertinent pour déterminer la considération morale que l’on doit accorder à cet individu, elle l’est malheureusement bien trop souvent.
Et encore, cet argent va en majeure partie aux refuges ou à des animaux autres que les animaux d’élevage, qui sont pourtant les premières victimes du spécisme et du carnisme [13]. Le schéma ci-dessous est très parlant quant au déséquilibre des ressources consacrées aux animaux non humains. Si l’on veut sauver le plus grand nombre d’individus, le constat est assez clair : orientons davantage nos ressources pour venir en aide aux animaux d’élevage !

C’est, enfin, une cause qui dispose d’un bon potentiel d’amélioration. Si les chiffres sont assez anciens et doivent être pris avec des pincettes, il semblerait que des campagnes de tractage bien menées, par exemple, seraient susceptibles d’éviter trois ans de souffrance en élevage industriel par dollar dépensé, et les campagnes visant à faire abandonner les cages aux industries ont pu éviter par le passé 120 ans de souffrance par dollar dépensé [14].
Il existe d’ailleurs un mouvement spécifique, au sein de l’altruisme efficace, qui se concentre sur la défense des animaux : l‘Effective Animal Advocacy (défense efficace des animaux). Ce mouvement analyse les données disponibles, notamment les recherches menées en psychologie liées à la consommation de produits d’origine animale et aux changements comportementaux, l’efficacité de différents types d’interventions pour les animaux, les perspectives que l’on peut attendre des alternatives aux produits d’origine animale, la souffrance des animaux sauvages… Il détermine en fonction de cela les champs de recherche négligés et prometteurs.
Aider efficacement les animaux
Quels sont, alors, les meilleurs moyens d’aider les animaux ? Il est difficile de donner une réponse unique et il est bien évident que de nombreux facteurs rendent le calcul complexe. Il est fort probable, de toute façon, qu’une diversité d’actions soit souhaitable afin de créer une synergie efficace et d’assurer la résilience du mouvement.
Un problème qui se pose est la rareté des données disponibles, notamment comparé à d’autres domaines qui intéressent l’altruisme efficace, tels que la réduction de la pauvreté mondiale. Il faut le reconnaître : il existe beaucoup d’incertitudes quant à l’efficacité de telle ou telle méthode [15]. On peut, bien sûr, s’aider de parallèles avec les mouvements sociaux humains [16], mais le contexte n’étant pas le même, il convient d’être très prudent-e pour ne pas être contre-productif-ve.
Mais on peut déjà reconnaître l’efficacité de certaines actions : d’une part les contacts avec les entreprises (campagnes visant à végétaliser leurs produits [17] ou à améliorer le bien-être des animaux utilisés [18]), d’autre part les enquêtes de terrain [19]. Ces deux types d’instruments sont extrêmement efficaces pour réduire la souffrance des animaux d’élevage, pour des raisons différentes (sensibilisation du grand public ou facilitation d’accès aux alternatives végétales ou aux produits signifiant des conditions « moins pires » pour les individus concernés). La recherche, comme forme de méta-activisme, revêt également une importance cruciale.
C’est en tout cas l’avis de l’organisation Animal Charity Evaluators (ACE), dont l’objectif est de déterminer et de promouvoir les meilleurs moyens d’aider les animaux. ACE fournit des analyses précises de l’efficacité de différents moyens d’action, comme le tractage, les manifestations, les enquêtes… Parmi les associations et ONG les plus efficaces auxquelles ACE conseille de donner aujourd’hui, on retrouve Animal Equality, le Good Food Institute, ProVeg International et L214. La présence de cette ONG française est assez notable, étant donné le faible nombre d’ONG et associations « non anglo-saxonnes » examinées.
L’organisation Faunalytics conduit quant à elle des études d’impact, des enquêtes d’opinion et des sondages afin de mieux comprendre comment les gens se positionnent par rapport à un certain nombre d’enjeux animalistes et comment faire évoluer au mieux les esprits et la société. Vous pouvez notamment consulter leur Animal tracker, qui recense les réponses du grand public (américain) à des sondages relatifs aux animaux.
Le Sentience Institute est un think tank (groupe de réflexion) qui vise à étendre le cercle de considération morale à tous les êtres sentients, au-delà de l’humanité. Le SI s’interroge sur les facteurs qui nous empêchent de prendre en compte les intérêts des individus d’autres espèces. Si la société a progressé quant à la reconnaissance de l’existence du racisme et du sexisme, c’est beaucoup moins le cas pour d’autres situations : nous sommes généralement moins sensibles à la souffrance quand elle est loin de nous (ce qui est dommage quand on vit dans un pays riche, parce qu’on pourrait donner beaucoup d’argent), quand elle arrivera dans le futur (les décisions d’aujourd’hui toucheront pourtant les générations futures), quand elle provient d’une inaction de notre part plutôt que d’une action [20], ou quand elle concerne des individus d’autres espèces que la nôtre.
Le SI s’interroge aussi sur les stratégies les plus efficaces [21] :
- Faut-il se concentrer sur des justifications environnementales, de santé ou d’éthique animale lorsque l’on parle de vég*isme ?
- Faut-il privilégier une approche confrontationnelle ?
- Faut-il se concentrer davantage sur le changement individuel ou le changement institutionnel ?
- Faut-il mettre l’accent sur le véganisme ou sur la réduction des produits d’origine animale ?
Spoiler : il n’y a pas de réponse certaine et définitive. Tous ces éléments doivent nous aider à mieux décider, et à faire pencher la balance, grâce aux éléments disponibles à un moment t, d’un côté ou de l’autre. En revanche, ce qui est certain, à mon sens, c’est que le mouvement animaliste a besoin d’intégrer davantage les outils et les méthodes de l’altruisme efficace dans son action. Par exemple, parmi les difficultés que nous rencontrons, il est légitime de s’interroger sur le bien-être des animaux futurs. Comment savoir si la contribution à la formation d’un mouvement politique ayant très peu d’effets à court terme sur le bien-être animal n’est pas beaucoup plus efficace, pour un très grand nombre d’animaux, que l’aide dont peuvent profiter tout de suite les animaux exploités ?
Le mouvement animaliste a besoin d’intégrer davantage les outils et les méthodes de l’altruisme efficace dans son action.
Ce que nous faisons, nous le faisons pour les animaux. Nous leur devons d’être les plus efficaces possible, d’avoir en tête les résultats et non des repères moraux hors sol, des intuitions irrationnelles, qui ne tiennent pas compte de la réalité. Il faut rester rationnels, tout en réalisant que le monde, lui, ne l’est pas et qu’il est parfois nécessaire d’utiliser des méthodes contre-intuitives, parfois frustrantes, pour arriver à le rendre meilleur pour tous les individus sentients de cette planète.
Les acteurs de l’altruisme efficace contribuent à ce travail en nous donnant une énorme partie des éléments dont nous avons besoin pour atteindre ce but. À nous de bien les utiliser dans notre militantisme, de toujours confronter les faits à nos intuitions et à nos croyances, de comprendre que nos ressources sont limitées et qu’il nous appartient de les utiliser efficacement, tout en gardant en tête que nos évaluations sont imparfaites et qu’elles sont appelées à devoir être constamment vérifiées et corrigées, à la lumière des nouvelles informations dont nous pouvons, avec une bonne volonté, faire l’acquisition.
Notes et références
↑1 | AEF est venue en 2016 combler le manque effrayant de ressources francophones sur les sujets de l’altruisme efficace. Cet article, comme vous le verrez, sera truffé de ressources anglophones. |
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↑2 | Sur le site d’AEF : https://www.altruismeefficacefrance.org/principes/ |
↑3 | Ce n’est pas un scoop, mais notre cerveau ne prend pas toujours les décisions les plus rationnelles qui soient. http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/biais-cognitifs |
↑4 | Fondation de France, Observatoire de la philanthropie, « Panorama national des générosités », avril 2018, p. 51. https://www.fondationdefrance.org/sites/default/files/atoms/files/rapport_generosite4.pdf |
↑5 | Descriptions pompées sans vergogne sur https://www.altruismeefficacefrance.org/guide-don-efficace-2/ |
↑6 | Site de l’Organisation mondiale de la Santé : https://www.who.int/features/factfiles/malaria/fr/ |
↑7 | Une bonne vidéo synthétique sur la douleur chez les animaux : https://www.vox.com/science-and-health/2017/1/23/14325172/animals-feel-pain-biologist |
↑8 | Rapport de l’INRA sur la conscience animale, mai 2017 : https://inra-dam-front-resources-cdn.brainsonic.com/ressources/afile/402642-e39f1-resource-esco-conscience-animale-resume-francais-8-pages.pdf |
↑9 | Comme l’indiquait déjà, à raison, Estiva Reus dans les Cahiers antispécistes en 2005 (n° 25, article « Sentience ! »), nous avons en français plusieurs mots qui renvoient à cette notion de « sentience », mais certains sont polysémiques, comme « sensibilité » ou « conscience ». Cela ne doit pas nous empêcher de comprendre que, parfois, les études scientifiques peuvent nous donner des éléments sur la sentience en l’appelant « conscience ». |
↑10 | Données de la FAO : http://www.fao.org/faostat/fr/#data |
↑11 | Plus d’informations sur viande.info : https://www.viande.info/viande-lait-oeuf |
↑12 | Données de 2016 : https://animalcharityevaluators.org/blog/why-farmed-animals/ |
↑13 | Synthèse sur la notion de carnisme, par Estiva Reus, qui résume un livre de Melanie Joy : http://www.cahiers-antispecistes.org/melanie-joy-carnisme/ |
↑14 | Estimations d’Animal Charity Evaluators, 2016, et de l’Open Philanthropy Project, 2016 : https://concepts.effectivealtruism.org/concepts/animal-welfare/. Le calcul est difficile à faire, et cette méthode connaît des limites : https://animalcharityevaluators.org/blog/some-thoughts-on-our-cost-effectiveness-estimates/ |
↑15 | Sur ce sujet et d’autres, présentation d’Antonin Broi et de Laura Green, d’AEF, aux Estivales de la question animale en 2018 : https://www.youtube.com/watch?v=J0MVhgoOsFk |
↑16 | Intéressante étude sur les leçons (et les non-leçons) que le mouvement animaliste peut tirer du mouvement britannique anti-esclavage : Kelly Witwicki, “Social Movement Lessons From the British Antislavery Movement Focused on Applications to the Movement Against Animal Farming”, Sentience Institute, 2017. Lien : https://drive.google.com/file/d/1YfOaKYK2ncgJnrSXQay7bC0033IGwiZA/view |
↑17 | Comme le fait par exemple, entre autres, l’Association végétarienne de France (AVF) : https://www.vegetarisme.fr/association/actions/ |
↑18 | Comme le fait par exemple, entre autres, le CIWF : https://www.ciwf.fr/actualites/2018/12/lancement-du-1er-etiquetage-sur-le-bien-etre-animal |
↑19 | Comme celles de L214 : https://www.l214.com/video |
↑20 | Cette différence de traitement de la valeur morale que l’on accorde à une inaction en fonction des contextes est claire dans cette expérience de pensée : vous marchez près d’un lac, et apercevez un enfant qui se noie. Vous pouvez le sauver si vous plongez, mais les habits (100 €) que vous portez seront irrécupérables. La plupart des gens considéreront que « la chose à faire » est de plonger – tant pis pour les vêtements – et que ne pas le faire serait inacceptable. En revanche, ne pas donner 100 € à une organisation caritative qui pourra littéralement sauver la vie de plusieurs enfants avec cet argent n’est pas vu comme une grave faute morale, et le fait de le faire est vu comme un acte généreux, pas comme un acte « normal ». |
↑21 | Traduction française par l’Olf : https://questionsdecomposent.wordpress.com/2018/07/15/introduction-les-questions-fondamentales-pour-la-defense-efficace-des-animaux/ |