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Dans des situations extrêmes, les relations avec des non-humains peuvent révéler ce sens puissant de la responsabilité qu’est la loyauté et défier le suprémacisme humain. Ces relations préfigurent un changement de société fondamental en refusant l’arbitraire « écart abyssal » entre nous et tous les autres animaux.
N
ombreux sont les phénomènes qui peuvent éclairer le chemin vers l’émancipation des opprimés[1]. Parmi eux, il y a parfois des processus que la société génère spontanément, et qui peuvent se développer dans des circonstances inattendues. Un phénomène de ce genre se produit actuellement. La circonstance en est la guerre, et les opprimés sont des animaux non humains.
Pen Farthing et la fuite de Kaboul
Paul « Pen » Farthing est un ancien sergent des Royal Marines britanniques, qui a été déployé en Afghanistan en 2006[2].
Au cours de cette période, Farthing a mis fin à un combat organisé entre deux chiens dans la ville de Nowzad. L’un des chiens, sans oreilles et sans queue, a commencé à le suivre, s’introduisant dans l’enceinte de la caserne et dans sa vie. À la fin de son engagement, Farthing a réussi à l’amener au Royaume-Uni, après l’avoir appelé Nowzad parce qu’il était tout aussi meurtri et cabossé que la ville elle-même[3].
Cette expérience a inspiré à Farthing la création d’une organisation caritative nommée Nowzad Dogs, dans le but de permettre aux militaires, après leur retour au pays, de retrouver les chiens et les chats avec lesquels ils s’étaient liés d’amitié[4]. L’organisation caritative, en plus de promouvoir le bien-être des animaux en Afghanistan, a construit le premier refuge du pays, qui a également accueilli des ânes, des chevaux et des chèvres et, en plus de sauvegarder les liens des anciens soldats avec les chiens et les chats, a sauvé des non-humains pour qu’ils soient adoptés dans la population anglaise. Le centre du groupe à Kaboul, géré par des ressortissants afghans, parmi lesquels des vétérinaires, a stérilisé et vacciné les animaux des rues et a créé un réseau de foyers d’accueil locaux. Au fil des ans, Nowzad a sauvé et relogé plus de 1 700 animaux, tandis que Pen Farthing faisait des allers-retours entre le Royaume-Uni et l’Afghanistan.

Au début de l’année 2020, lorsque la pandémie a frappé, Pen Farthing s’est retrouvé coincé dans ce pays d’Asie centrale. Puis, en août 2021, c’est la chute de Kaboul. « C’est fini, commente Farthing, tout ce que nous avions réalisé en 15 ans est parti en fumée… Les gens avaient commencé à avoir des chiens comme animaux de compagnie, et ils avaient des endroits où les emmener pour des soins vétérinaires. Maintenant, tout ça a été effacé. »[5] Au milieu de ce qui est apparu comme « le chaos total de l’évacuation », il a demandé de l’aide au gouvernement britannique, mais s’est heurté au ministre de la Défense Ben Wallace, qui a déclaré qu’il n’allait pas « donner la priorité aux animaux sur les gens[6] ». Farthing a donc réalisé qu’il devait faire sortir ses animaux et son personnel par ses propres moyens, et a lancé l’opération Ark, une campagne de collecte de fonds pour louer un avion afin de les convoyer au Royaume-Uni.
Après avoir obtenu des fonds privés pour le vol, Farthing s’est finalement mis en route pour l’aéroport Hamid Karzai avec son personnel, 94 chiens et 68 chats. Ils ont été arrêtés quatre fois de suite par les talibans et ont traversé « l’enfer » pour arriver à l’aéroport, mais tout cela pour se voir opposer finalement qu’ils ne pouvaient pas embarquer sans visa. Et alors que Wallace insistait sur le fait que s’il n’emportait pas ses animaux, lui et son personnel pourraient embarquer sur un vol de la RAF, Farthing, réaffirmant qu’il n’abandonnerait pas les non-humains sous sa protection, a éclaté et a menacé un aide de camp avec le fameux : « I will fucking destroy you[7] » (« Je vais foutrement te détruire. »).
Cependant, lorsque les talibans lui ont mis leur kalachnikov dans la figure et lui ont dit « ils restent », il était clair qu’il ne pouvait pas emmener les membres de son personnel[8], de sorte que ses assistants eux-mêmes lui ont demandé de partir avec autant de chiens et de chats qu’il le pouvait. Le lendemain, Farthing est retourné à l’aéroport avec les animaux, seul – « Je ne sais pas avec combien de commandants talibans différents j’ai dû m’asseoir et parler », a-t-il dit plus tard. Et, cette fois, il a réussi à s’en sortir. L’avion financé par des fonds privés a décollé avec tous ses animaux – parmi lesquels ses chiens adoptifs Ragnar, Cora et Ewok – et les a emmenés triomphalement en lieu sûr[9].

Derrière cette victoire, il y avait la puissante campagne dans laquelle Farthing s’était lancé, qui a obtenu un large soutien du public anglais et qui a apparemment même motivé une intervention du Premier ministre britannique[10]. Et alors que l’état-major de la Défense britannique ne cessait de se plaindre que l’opération Ark s’était faite aux dépens des Afghans restés au pays[11], Farthing a réaffirmé sa totale autonomie, précisant que pas un seul soldat britannique n’avait été utilisé pour le faire entrer, lui et les chiens et chats de Nowzad, à l’aéroport de Kaboul[12]. De plus, depuis son retour en Angleterre, il s’est employé à aider à évacuer d’Afghanistan le personnel de Nowzad, dont certains avaient été arrêtés lors d’un raid des talibans dans les bureaux du refuge. En septembre, le personnel et les membres de leur famille, grâce à une société de sécurité privée qu’il avait engagée, ont traversé la frontière vers le Pakistan, en attendant leur transfert définitif vers la Grande-Bretagne.
Les réfugiés de guerre et la fuite de l’Ukraine
Le 24 février 2022, les troupes russes ont franchi les frontières de l’Ukraine, envahissant un État indépendant avec une armée de plus de 150 000 soldats. Depuis lors, des milliers de civils ont été assassinés, et des villes entières ont été incendiées. Des massacres ont été découverts, mais le pire est probablement à venir. Alors que la nation organisait sa résistance, des millions d’Ukrainiens fuyant les bombes et les bombardements sont devenus des déplacés internes, et plus de quatre millions de réfugiés ont fui l’Ukraine vers d’autres pays[13]. Pendant des jours et des jours, on pouvait voir des images de citoyens résilients, au milieu des sirènes, des tirs et des décombres, traînant ce qu’ils pouvaient de leurs biens. Comme la plupart des hommes, ainsi que de nombreuses jeunes femmes, étaient recrutés dans l’armée ou engagés dans des groupes de volontaires, les fugitifs étaient principalement des mères, souvent avec des enfants dans les bras, et des personnes âgées avec cannes ou fauteuils roulants, constituant la troupe la plus improbable et la plus vulnérable, se déplaçant dans des paysages plats couverts de neige sous le risque du feu russe. Et pourtant, avec eux, on pouvait voir des chiens et des chats. Des chiens marchant à côté du groupe, des chiens et des chats enveloppés dans des couvertures, des chats dans des boîtes et des chiens sur les épaules, et même des lapins et des poissons dans des aquariums[14]. Cela ne rendait certainement pas la fuite plus facile ou plus sûre, mais ils l’ont fait – et les gens du monde entier les ont vus le faire, sur leur ordinateur ou leur écran de télévision.
Nous savons qu’en Ukraine, comme dans tout autre pays industrialisé, il existe des fermes industrielles où les non-humains sont soumis à une exploitation impitoyable pour être finalement envoyés à l’abattoir, et que, tragiquement, de nombreux animaux condamnés à ce sort, incapables de s’échapper même dans le chaos de la guerre en raison de leur emprisonnement, sont morts dans la destruction générale ou aux mains des occupants. Et aucun remède ne leur a été offert ni ne pouvait le leur être.

Mais nous savons aussi que lorsque la guerre a infligé souffrance et risque de mort aux animaux abandonnés ou perdus dans la confusion ainsi qu’aux pensionnaires des refuges et des zoos, beaucoup d’entre eux ont été sauvés par le travail inlassable des groupes de sauvetage dont les membres n’ont pas ménagé leurs efforts, même au prix de leur vie[15]. Mais si cela témoigne du courage des citoyens ukrainiens déjà engagés dans la défense des animaux, ce qui est plus frappant est le cas des animaux qui ont été mis en sécurité par les personnes qui s’enfuyaient. Car, par ce geste, des gens tout ce qu’il y a de plus classiques, sans implication préalable dans la cause animale, ont fait comprendre une chose très simple : ils ne trahiraient pas leurs animaux compagnons[16]. Voici quelques-uns des innombrables témoignages. Après un voyage de plusieurs centaines de kilomètres pour fuir les bombardements de Kiev, une adolescente est arrivée en Pologne avec son chat Zaika[17]. Une famille est partie à Lviv en quête de sécurité avec ses deux cochons d’Inde Apelsynka et Lymonadka[18]. Un étudiant a refusé de quitter l’Ukraine tant qu’il n’avait pas réussi à trouver un vol d’évacuation acceptant son chien Maliboo[19]. Une femme a traversé la frontière polonaise à pied avec sa mère âgée et son chat Timon dans une caisse de transport, et a trouvé des places pour eux trois dans un bus en direction de l’Italie[20]. Et, symbolisant tout cela, la jeune Nastya Tikhaya a défié la tyrannie de la guerre sur une photo qui la montre fuyant Irpin avec une troupe de chiens handicapés comprenant de nombreux amputés en fauteuil roulant[21].
Des personnes moins audacieuses témoignent d’une attitude similaire. « Je ne peux pas m’éloigner d’un membre de la famille qui m’a aimé pendant plus de dix ans, et le voyage sonnerait son glas », a déclaré une femme à propos de son chat. Et une autre : « Je ne quitterai pas la ville parce que j’ai un chien – s’ils ne me laissent pas aller au refuge avec mon animal, je n’irai pas. » Et une autre encore a expliqué qu’elle avait décidé de rester chez elle parce qu’elle craignait d’abandonner ses animaux de compagnie[22].
Une telle position générale dans l’Ukraine déchirée par la guerre est bien résumée par des soldats biélorusses volontaires dans le pays qui, dans le contexte atroce de Boutcha, après avoir sauvé la chienne Nessie qui était perdue, et après avoir trouvé son gardien humain, ont organisé une réunion émouvante, en commentant : « Nous nous battons non seulement pour la vie des humains, mais aussi pour celle de tous les animaux ! »[23] Et la façon dont cette attitude a impressionné le public dans le monde entier est illustrée par le fait qu’à la frontière de Medyka, en Pologne, un poste de service pour animaux a été mis en place pour aider les animaux réfugiés traumatisés[24], et qu’un programme sans précédent, Vétérinaires pour les animaux de compagnie ukrainiens (Vets for Ukrainian Pets), a été lancé par la Humane Society International pour couvrir les frais de traitement des soins intensifs et des médicaments pour les chiens, les chats, les chevaux et autres animaux[25].
Entre individualisme moral et non-trahison
« Qu’est-ce que tu croyais ? Que je te laisserais en Afghanistan ? Aucune chance. » Pen Farthing[26]
« Nous ne pouvions pas la laisser derrière nous. Pulya est de la famille, donc Pulya vient aussi. » Alisa Teptiuk[27]

Dans un article récent sur la guerre en Ukraine, Kendra Coulter observe que le dévouement des habitants et des réfugiés envers les animaux révèle que, même dans les moments les plus dangereux, la capacité humaine à la cruauté « n’est concurrencée que par notre capacité à être courageux et compatissants[28] ». C’est certainement vrai. Mais de la saga des animaux de Farthing et des réfugiés non humains d’Ukraine, il ressort quelque chose de plus précis, qui met en évidence un phénomène crucial : dans des situations extrêmes, les relations intersubjectives avec des êtres non humains dépendants qui sont habituellement vécues comme non problématiques, peuvent révéler leur véritable, profonde nature, en dissolvant les barrières entre espèces et en laissant surgir ce sens inné et puissant de la responsabilité sous forme de loyauté qui, défiant le suprémacisme humain, peut s’exprimer dans la décision de leur donner la priorité sur n’importe qui, ou de risquer sa vie pour eux.
Que dire de tout cela ? La question de l’espèce et celle de la responsabilité sont toutes deux éthiquement décisives, mais de manière différente. Le rejet de l’idée que l’espèce est un critère pertinent moralement – il n’importe pas que les animaux compagnons ne soient pas des êtres humains, ils sont des amis ou des membres de la famille à part entière – concerne le statut moral fondamental des individus et leur protection de base. Il va dans le sens d’un cadre éthique universaliste où l’appartenance à un groupe est considérée inacceptable comme motif de discrimination – de même que la race ou le sexe ne peuvent justifier un traitement différencié, l’espèce non plus. C’est ce qui a été défini comme « individualisme moral », une exigence imposée par la rationalité, qui prescrit que ce qui doit être pris en compte dans le traitement des êtres, ce sont leurs attributs propres, et non les classes auxquelles ils sont attribués[29]. Il est clair que ce qui a ainsi été articulé par la réflexion éthique a été naturellement et immédiatement saisi dans le cadre des liens avec les animaux compagnons que nous avons mentionnés plus haut. Au milieu du chaos et du désespoir provoqués par les explosions de bombes à l’aéroport de Kaboul, et pendant la fuite éprouvante et périlleuse devant l’occupation russe, les vies des chats et des chiens de Nowzad et des animaux compagnons de Kiev ou d’Irpin comptaient autant que celles de n’importe quel autre fugitif.
En réalité, pour Pen Farthing et pour les fugitifs ukrainiens, elles comptaient davantage. Et c’est là que se pose la question de la responsabilité en tant que loyauté. Avec elle, après avoir été introduits sur un pied d’égalité dans la sphère de la protection de base, les animaux compagnons sont admis dans le domaine des relations spéciales – un domaine où la poursuite de conceptions spécifiques du bien peut laisser place à un traitement préférentiel. Récemment promue par des autrices féministes, l’éthique des relations est en quelque sorte liée à la tradition historique de l’éthique de la vertu[30]. Et l’éthique de la vertu, qui ne se confronte pas à la question « Que devrions-nous faire ? », mais à la question « Comment devrions-nous vivre ?[31] », est plus vieille que l’éthique fondée sur des règles, et concerne des prédispositions plus anciennes, de sorte que l’on peut trouver dans son domaine des références à l’éthologie, c’est-à-dire l’étude du comportement naturel des humains et des animaux. Manifestement, parmi les attitudes naturelles qui sont traditionnellement considérées comme des vertus, certaines ne sont pas caractérisées par l’impartialité. C’est évidemment le cas des vertus relationnelles, parmi lesquelles la responsabilité en tant que loyauté. Cependant, comme nous l’a rappelé Mary Midgley, il faut s’attendre à une certaine étroitesse des liens intersubjectifs, car au cours de l’évolution, ils ont rendu possibles la prise en charge et le dévouement envers les jeunes[32]. De cette source originelle est née la prédisposition plus générale à la responsabilité envers les êtres vulnérables qui ont besoin de notre protection. Et plus la prédisposition est ancienne, plus son emprise est forte.

Dans notre cas, la responsabilité en tant que loyauté peut se traduire par l’absence de trahison. “Non-trahison” peut se référer à beaucoup de choses, mais, puisque le mot trahison vient du verbe latin tradere, qui signifie « livrer », il est clair que la forme emblématique de la trahison est liée à l’abandon. Et de l’héritage de notre histoire naturelle, il résulte que la pire forme d’abandon concerne les êtres confiants et dépendants. C’est ce que Joseph Conrad avait à l’esprit lorsqu’il écrivit que le jeune Jim, second d’un navire transportant des pèlerins, « était tombé d’une hauteur qu’il ne pourrait plus jamais escalader[33] » du fait d’avoir sauté dans un canot de sauvetage à l’approche d’une tempête en abandonnant sa pauvre cargaison humaine à une mort qui semblait certaine.
Pen Farthing et les réfugiés ukrainiens n’ont pas abjuré leur responsabilité. « Je suis loyal envers mes chiens[34] » a affirmé Farthing lorsque, refusant de monter à bord du vol de la RAF qui n’emportait que les seuls humains de Nowzad, il s’est arrangé pour sauver les animaux en premier. « Personne ne s’occupera de Maliboo si je le laisse… J’ai pris sa responsabilité, je m’occuperai de lui quoi qu’il arrive », a déclaré Rishabh Kaushik lorsqu’il a pris le risque de rester dans la ville de Kharkiv déchirée par la guerre alors que sa famille quittait le pays[35]. Ce que ces attitudes expriment, et ce à quoi Jim a renoncé, n’est en fait que le fruit tardif d’une vertu primordiale sélectionnée par l’évolution, de sorte que, comme l’a dit Stephen Asma, le type de sollicitude qu’implique la loyauté « n’est pas un concept, mais un événement biologique naturel[36] ».
Ce que cela peut signifier
Alors que les femmes sont à nouveau soumises à la ségrégation en vertu de la charia en Afghanistan, et que les citoyens continuent d’être assiégés, assassinés et torturés en Ukraine, ce qui a été défini comme « la guerre contre les animaux[37] » se poursuit dans le monde entier. Et tandis que des mouvements sociaux courageux et des organisations dévouées s’efforcent d’endiguer la violence intra-humaine, le mouvement international de libération des animaux œuvre culturellement et politiquement pour l’émancipation des êtres non humains.
Que peuvent nous apprendre les événements que nous venons d’évoquer ? En ce qui concerne la condition humaine, leur seule implication semble être que, comme le souligne Coulter, même face à un danger mortel, des individus « compatissants » existent parmi nous, montrant ainsi que tout progrès n’est pas totalement perdu. En ce qui concerne la situation des non-humains, en revanche, il en va différemment : ils marquent un saut qualitatif, offrant une réelle opportunité de réforme. En effet, si cette nouvelle appréciation des animaux compagnons, spontanément issue de la réalité, peut conduire à l’abolition de leur statut de propriété[38], un tel changement institutionnalisé peut ouvrir la voie à quelque chose de plus large. Il pourrait, en fait, commencer à combler l’ « écart abyssal[39] » que nous avons arbitrairement créé entre nous et tous les autres animaux.
Je remercie Franco Salanga et Harlan B. Miller pour leurs commentaires constructifs.
Crédit Photo : Humane Society International, Logos Journal, Alisa Teptiuk, AP Photo/Vadim Ghirda
Notes et références
↑1 | Cet article est la traduction de “You’ll Come with Me”: Humans and Animals in Times of War, de Paola Cavalieri, paru dans Logos, a journal of modern society & culture, vol. 21, n° 1, automne 2022. |
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↑2 | Pen Farthing | Military Wiki | Fandom. |
↑3 | As rescued dog Nowzad ran towards me, I said: Did you think I would leave you to die in Afghanistan? No chance | Daily Mail Online (« Comme le chien secouru Nowzad courait vers moi, je lui ai dit : Pensais-tu que j’allais te laisser mourir en Afghanistan ? Aucune chance »). |
↑4 | Reuniting soldiers with dogs they left behind – CNN (Réunir les soldats avec les chiens qu’ils ont laissés derrière eux). |
↑5 | Pen Farthing’s animals: How many cats and dogs Nowzad founder is trying to rescue from Kabul, and latest news (inews.co.uk) (Les animaux de Pen Farthing : combien de chats et de chiens le fondateur de Nowzad essaie-t’il de sauver de Kaboul, et les dernières nouvelles). |
↑6 | Ben Wallace blasts animal lover Pen Farthing in explosive GMB row saying we have to ’prioritise people not pets’ (thesun.co.uk) (Ben Wallace blâme Pen Farthing, ami des animaux, dans le cadre d’une querelle explosive au sein du GMB, en déclarant que nous devons « donner la priorité aux personnes et non aux animaux »). |
↑7 | Pen Farthing went on foul-mouthed tirade at MoD official demanding flight be allowed into Kabul | Daily Mail Online (Pen Farthing s’est lancé dans une diatribe ordurière à l’encontre d’un fonctionnaire du ministère de la Défense exigeant que son vol soit autorisé à Kaboul) ; Ben Wallace blasts ’bullying’ Pen Farthing supporters in furious row over Afghan dogs – Mirror Online (Ben Wallace s’en prend aux partisans de Pen Farthing qui l’intimident dans une virulente polémique à propos des chiens afghans). |
↑8 | Pen Farthing: ’I was called disgusting over Kabul animal rescue’ – BBC News (Pen Farthing : « On m’a qualifié d’ignoble à propos du sauvetage d’animaux à Kaboul »). |
↑9 | Afghanistan: Pen Farthing through Kabul airport security with animals – BBC News (Afghanistan : Pen Farthing passe la sécurité de l’aéroport de Kaboul avec ses animaux) ; Pen Farthing and animals ’safe’ after landing at Heathrow | The Independent (Pen Farthing et ses animaux sont en sécurité après avoir atterri à Heathrow). |
↑10 | Did Carrie intervene to rescue animals stranded in Kabul? | Daily Mail Online (Carrie est-elle intervenue pour sauver les animaux bloqués à Kaboul ?). Boris Johnson personally authorised evacuation of Pen Farthing’s dogs from Afghanistan, email shows | The Independent (D’après un courriel, Boris Johnson a personnellement autorisé l’évacuation des chiens de Pen Farthing d’Afghanistan). |
↑11 | Afghanistan: Pen Farthing’s animals saved from Kabul in ’direct trade-off’ with refugees, whistleblower claims (inews.co.uk) (Afghanistan : les animaux de Pen Farthing ont été sauvés de Kaboul dans le cadre d’un « échange direct » avec des réfugiés, selon un informateur). |
↑12 | Pen Farthing: ’Animals in a cargo hold never got in the way of people getting on a flight’ | Afghanistan | The Guardian (Pen Farthing : « Des animaux dans une soute n’ont jamais empêché les gens de prendre l’avion »). |
↑13 | Over 4.2 million refugees have fled Ukraine since Russian invasion began (axios.com) (Plus de 4,2 millions de réfugiés ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe). |
↑14 | A Ukrainian man carries a fish and a cat he saved from the residential building hit by the Russian missiles earlier today in Kyiv. Humanity always prevails : Ukraine (reddit.com) (Un Ukrainien porte un poisson et un chat qu’il a sauvés de l’immeuble résidentiel touché par les missiles russes plus tôt dans la journée à Kiev. L’humanité prévaut toujours : Ukraine). |
↑15 | Ukraine latest: Volunteer, 26, shot dead as she delivered supplies to a dog shelter near Kyiv (inews.co.uk) (Dernières nouvelles d’Ukraine : une bénévole de 26 ans est abattue alors qu’elle livrait des fournitures à un refuge pour chiens près de Kiev). |
↑16 | Paola Cavalieri préfère utiliser l’expression « animaux compagnons », qui est très belle et qui est une version politiquement correcte d’« animaux de compagnie ». Elle ne veut pas utiliser cette dernière formule, qui est trompeuse et qui renforce le paradigme d’instrumentalisation des non-humains (« animaux de labour », « animaux de rente », etc.). |
↑17 | Ukrainian teen refugee credits her cat for keeping her safe (nbcnews.com) (Une adolescente ukrainienne réfugiée attribue sa sécurité à son chat). |
↑18 | Abandoned animals join Ukraine’s war exodus (france24.com) (Des animaux abandonnés rejoignent l’exode de guerre en Ukraine). |
↑19 | Ukraine Student Refuses To Leave War-Torn Country Without Beloved Pet Dog (newsweek.com) (Un étudiant ukrainien refuse de quitter le pays déchiré par la guerre sans son chien bien-aimé). |
↑20 | La storia del gatto Timon, in salvo dall’Ucraina all’Italia con la sua famiglia umana – La Stampa (L’histoire du chat Timon, sauvé d’Ukraine en Italie avec sa famille humaine). |
↑21 | This image of woman rescuing disabled dogs in Ukraine is both poignant and hopeful – The Economic Times (indiatimes.com) (Cette image d’une femme sauvant des chiens handicapés en Ukraine est à la fois poignante et pleine d’espoir) ; Meet Nastya Tikhaya — the Hero Saving Disabled Dogs in Ukraine · The Wildest (Rencontrez Nastya Tikhaya, l’héroïne sauvant des chiens handicapés en Ukraine). |
↑22 | Dog and owner, separated in Bucha violence, reunited in Kyiv [Video] (Séparés lors des violences de Boutcha, un chien et son maître sont réunis à Kiev). |
↑23 | Ukraine: Heartbreaking bark as dog lost in Ukraine war reunites with her owner | Nature | News | Express.co.uk (Ukraine : un chien perdu dans la guerre en Ukraine retrouve son propriétaire après un aboiement déchirant). |
↑24 | Ukraine refugees and their pets receive emergency help in Poland (ifaw.org) (Les réfugiés ukrainiens et leurs animaux de compagnie reçoivent une aide d’urgence en Pologne). Plus de 100 000 animaux ont été évacués par train depuis le début de la guerre totale, selon le service de presse d’Ukrzaliznytsia, les chemins de fer ukrainiens, qui a ajouté : « Les Ukrainiens n’abandonnent pas ceux qu’ils aiment. » Voir Domestic foxes, iguanas, boas and seals: Ukrainians evacuated over 100,000 animals by Ukrzaliznytsia trains during the war – BlogH1.com (Renards domestiques, iguanes, boas et phoques : les Ukrainiens ont évacué plus de 100 000 animaux par les trains de l’Ukrzaliznytsia pendant la guerre). |
↑25 | Free Veterinary Care for Pets of Ukrainian Refugees Launched Across 38 European Countries – One Green Planet (Lancement de soins vétérinaires gratuits dans 38 pays européens pour les animaux de compagnie des réfugiés ukrainiens). |
↑26 | As rescued dog Nowzad ran towards me, I said: Did you think I would leave you to die in Afghanistan? No chance | Daily Mail Online, art. cit. |
↑27 | War dog Pulya carried to safety by love of her family as they fled Ukraine – Belfast Live (Pulya, un chien de guerre, a été amené en sécurité par l’amour de sa famille qui fuyait l’Ukraine). |
↑28 | The war in Ukraine is powerfully magnifying our love for animals (theconversation.com) (La guerre en Ukraine amplifie avec force notre amour pour les animaux). |
↑29 | Voir James Rachels, Created from Animals. The Moral Implications of Darwinism, Oxford University Press, 1990, pp. 174 et suivantes. Il va sans dire que dans de tels contextes, aucun poids n’est accordé non plus à d’autres aspects habituellement invoqués pour exclure les non-humains d’un traitement égal, tels que le niveau cognitif ou même la différence des « essences » (différence de « nature »). |
↑30 | Nous interprétons ici l’éthique relationnelle comme couvrant la moralité au sens large – c’est-à-dire le domaine de ce qu’il pourrait être bon de faire ou de ne pas faire, sans que ce soit nécessairement universellement obligatoire – et comme une « reformulation de ce qui constitue une vie vertueuse pour un être humain. » Voir Daniel Putnam, « Relational ethics and virtue theory », Metaphilosophy, vol. 22, n° 3, juillet 1991, pp. 231-238. D’autre part, certaines chercheuses féministes insistent sur le fait que l’éthique relationnelle, ou l’éthique de la sollicitude (care), est une théorie morale distincte et non une préoccupation à ajouter aux autres approches, et que l’accent mis sur les relations est différent de l’accent mis sur les dispositions individuelles ; voir par exemple Virginia Held, The Ethics of Care : Personal, Political and Global, New York : Oxford University Press 2006, p. 3. |
↑31 | Voir Harlan B. Miller, « Science, Ethics and Moral Status », Between the Species, vol. 10, n° 1, 1994, p. 10. |
↑32 | Mary Midgley, « The Origin of Ethics », in Peter Singer (éd.), A Companion to Ethics, Oxford: Clarendon Press 1993, p. 11. |
↑33 | Joseph Conrad, Lord Jim, Édition de la Nouvelle Revue Française, 1924, p. 101. |
↑34 | Pen Farthing: ’I’m loyal to my dogs – so my country has abandoned me to the Taliban in Afghanistan’ (inews.co.uk) (Pen Farthing : « Je suis fidèle à mes chiens – mon pays m’a donc abandonné aux talibans en Afghanistan »). |
↑35 | Ukraine Student Refuses To Leave War-Torn Country Without Beloved Pet Dog (newsweek.com), art. cit. |
↑36 | Stephen T. Asma, « The Myth of Universal Love », 5 janvier 2013, sur le site The Myth of Universal Love — opinionator.blogs.nytimes.com — Readability (uutampa.org). |
↑37 | Voir Dinesh J. Wadiwel, The War against Animals (La guerre contre les animaux), Leiden/Boston: Brill/Rodopi, 2015. Voir également D. Wadiwel, « Counter-Conduct and Truce » (Contre-conduite et trêve), in Paola Cavalieri (éd.), Philosophy and the Politics of Animal Liberation, New York: Palgrave Macmillan, 2016, pp. 187-237. |
↑38 | En réalité, dans de nombreux pays, les animaux compagnons commencent déjà à être diversement protégés et sont parfois même considérés par les tribunaux comme des membres de la famille, et vaste est la littérature philosophique et juridique qui conteste leur condition de propriété. Voir, par exemple, Sue Donaldson et Will Kymlicka « Citizen Canine : Agency for Domesticated Animals » (Citoyen canin : l’agentivité des animaux domestiques) (document présenté à « Domesticity and Beyond : Living and Working with Animals » (La domesticité et au-delà : vivre et travailler avec les animaux), Queen’s University, 29-30 septembre 2012). |
↑39 | Un « écart abyssal » que même Jacques Derrida, notoirement intéressé par le sort des animaux, défend avec acharnement, allant jusqu’à affirmer sa conviction qu’il existe « une discontinuité radicale entre ce qu’on appelle les animaux […] et l’homme [sic] ». Voir Jacques Derrida et Elisabeth Roudinesco, De quoi demain… Dialogue entre Jacques Derrida et Élisabeth Roudinesco, Galilée, 2001, pp. 112 & 121. |